Brise de panique la semaine dernière après l’annonce par la sismologue Joan Lutchman de l’éventualité d’un « big one » qui suivrait un essaim de séismes constaté au Nord des Antilles…
En 21 heures de temps, la première semaine de décembre, 54 mini-séismes ont été recensés au nord de l’île de Saint-Kitts, de magnitudes 1,2 à 4,1 sur l’échelle de Richter. La Dr Joan Lutchman, qui dirige le SRC (centre de recherche sismique basé à Trinidad et Tobago), a lancé un appel à se préparer à un tremblement de terre majeur. Ces tremblements de terre étaient nombreux et peu profonds, laissant présager des répliques qui n’ont pas eu lieu. Aucune de ces secousses n’a été ressentie sur terre. Douze tremblements de terre supplémentaires ont été recensés dans la zone dans les jours qui ont suivi.
Elle a toutefois appelé, dans une émission de radio, à « prendre ces signes très au sérieux. Le « big one » arrive et il vaut mieux être préparé. » De quoi créer un vent de panique, le message ayant circulé illico dans toute la Caraïbe.
« Rien de nouveau »
Les sismologues français sont plus mesurés. « Nous n’avons pas signalé cet essaim de séisme au Nord, car il n’a été ressenti sur aucune île française. Certains séismes sont vraiment négligeables, de magnitude 1,2 », explique l’Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe (OVSG.). « Ce sont des phénomènes que l’on voit fréquemment, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre-mesure. Rien d’affolant. »
Pas d’alerte donc, le séisme étant par définition imprévisible.
Big one à venir ou pas, il faut de toute façon se tenir prêt. « Nous sommes sur la zone de subduction. Un big one peut arriver dans une semaine, un mois, un an, dix ans. Il existe un risque de séisme majeur dans cette région, mais il n’y a rien de nouveau », rappelle l’OVSG. « Un jour, cela arrivera. De façon générale, il faut toujours être préparé au risque séisme et tsunamis. »
L’essaim de séismes au large de Saint-Kitts fait office de piqûre de rappel.
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