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Dimanche dernier, sous le petit pont de Saint-Jean, une eau grisâtre s’échappe du large tuyau qui relie l’étang à la mer. Des passants remarquent évidemment cet écoulement inhabituel. L’association Saint-Barth Essentiel, chantre de la protection de l’environnement sur l’île, est immédiatement alertée. Sa présidente Hélène Bernier, en premier lieu. Pour elle, élue territoriale d’opposition, il ne fait aucun doute que la couleur et la texture de l’eau ne peuvent être que le résultat d’un rejet de ciment depuis le chantier de construction du futur hôtel de L’Etoile. Et particulièrement de sa cimenterie installée à proximité. Une conclusion à laquelle la Collectivité n’adhère évidemment pas.
« Ecoulement naturel »
En septembre dernier, un même phénomène a été constaté. Comme en cette occasion, les services territoriaux sont intervenus sur place afin d’effectuer des relevés et tenter de déterminer l’origine de cet écoulement. Notamment s’il s’agissait d’une pollution liée aux travaux de L’Etoile. Or, pour la Collectivité, il ne fait aucun doute que « ce n’est pas le cas ». Après constatations, les services territoriaux assurent que ces rejets observés dans l’étang et à la sortie du tuyau d’évacuation sont dus à « l’écoulement naturel des eaux de pluviales ». Une eau dans le gris par accident, en somme. « Il y a beaucoup de circulation et le chantier de l’Etoile n’est pas le seul en cause », explique la Collectivité.
Les écoulements et les dépôts constatés dans et au sortir de l’étang de Saint-Jean ne seraient donc que la conséquence des rejets « d’eau de mer provenant de la nappe », aussi blanchâtre que grisâtre en raison de son « mélange avec du sable ». Les relevés effectués par les services de la Collectivité seront dévoilés dans les prochains jours. En espérant que d’autres événements pluvieux ne ternissent pas davantage l’eau de l’étang.
