Déjà en grande réflexion sur la question de la compétence santé (et la protection sociale, JSB 1480) sur laquelle la Collectivité aimerait faire main basse, le Conseil économique, social, culturel et environnemental se penche également sur la problématique de l’invasion saisonnière des sargasses. Des travaux qui interviennent alors que la Collectivité de Saint-Martin vient de lancer une étude sur un plan de développement en partenariat avec la préfecture et la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement). « Est-ce un plan global et un plan local ? », s’interroge le président du CESCE, Pierre-Marie Majorel, qui remarque : « Il existe un grand nombre de sociétés qui offrent leurs services (pour s’occuper du ramassage des sargasses, notamment) et qui font du cousu main. Dans cette optique, peut-être que la Collectivité territoriale souhaitera lancer un appel d’offre ? » Comme a pu la faire le gouvernement de la République dominicaine qui collabore avec une société finlandaise qui récupère les sargasses sur ses côtes et les achemine jusqu’à son usine de traitement et de transformation, en Finlande.
Quoi qu’il en soit, l’idée reste la même : préserver le littoral. « Pour ça nous avons deux avantages, explique Pierre-Marie Majorel. La petitesse de l’île et d’importants moyens financiers. » Et de rappeler que la plupart des hôtels ont les pieds dans le sable, donc dans les algues lorsque celles-ci font leur apparition. « L’objectif est de faire en sorte que les sargasses soient gérées de façon préventive, insiste le président du CESCE. Parce que les ramasser quand elles sont déjà échouées représente un coût élevé. Et plus elles stagnent, plus elles se décomposent, plus elles sont un fléau pour les fonds marins. » Qui souffrent déjà suffisamment à Saint-Barth, comme en témoignent les différentes publication de l’association Coral Restoration.
La possibilité d’utiliser des barrages flottants fait donc son bonhomme de chemin dans les esprits. De fait, il s’agit également de l’une des solutions envisagées par le Collectivité de Saint-Martin. « Les sargasses vont être de moins en moins un problème saisonnier en raison du réchauffement climatique, prévient Pierre-Marie Majorel. Or, en être débarrassé permettrait de vendre la destination Saint-Barth « Free of sargasses », donc c’est un sujet hautement important. Car il est à même de mettre en péril notre modèle économique. » Une perspective qui semble lointaine et bien improbable. Mais l’improbable n’est jamais impossible.
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