Depuis le début de la semaine, l’Agence territoriale de l’environnement accueille Julie Mellinger, biologiste et membre de l’organisme « Mon école, ma baleine », implantée en Guadeloupe mais aussi à Saint-Martin et à la Martinique. Depuis lundi, la scientifique intervient dans les classes de CM1 (cours moyen première année) des écoles de l’île (le groupe scolaire de Gustavia, mais aussi les écoles de Saint-Joseph de Lorient et Sainte-Marie de Colombier) pour y présenter les caractéristiques de la baleine à bosse.
Mais cette semaine consacrée à la découverte de ce grand mammifère qui mesure entre 15 et 18 mètres en moyenne pour un poids qui avoisine les trente tonnes ne se cantonne pas à des animations en classe. En effet, mardi et jeudi, les écoliers sont partis à la rencontre des baleines lors de sorties en mer organisée en partenariat avec Saint-Barth Excursion et Salt Life Sailing.
« On a cette chance de pouvoir sortir en mer pour, peut-être, voir et entendre les baleines, se réjouit Julie Mellinger. C’est la saison de la reproduction, donc les baleines sont arrivées en janvier et vont repartir en mai. Le pic de la saison, c’est mars et avril. Donc c’est là que l’on a le plus de chance de les observer. » Des baleines qui arrivent du Nord, une partie du Canada, l’autre de Norvège. «Comme toutes les espèces sauvages, elles sont menacées, même si elles ne sont plus en danger, précise la biologiste. Mais ils restent de nombreuses menaces comme la pollution, la chasse, les filets fantômes, la diminution de leur nourriture… » Et les sargasses, un danger ? « On n’a pas assez de recul là-dessus, assure Julie Mellinger. Ce qui est sûr, c’est que nous, en tant que naturalistes, on a déjà observé des baleines dans les sargasses en train de… jouer ! Mais peut-être que ça a une influence sur leur parcours, on ne le sait pas encore. »
Sur le quai de la République, à Gustavia, les enfants se montrent assez impatients à l’idée d’embarquer pour aller à la rencontre des cétacés, même si la plupart d’entre eux en ont déjà observés. « Mon père, là où il travaille à Lorient, il y a toujours des baleines qui sautent, donc il m’a déjà emmené devant son travail et avec mon frère on a vu des baleines sauter de partout, avec des dauphins, c’était trop bien », s’enthousiasme Lucas. « Et puis quand elles sautent, ça éclabousse », sourit Loanne.
Ce vendredi, Julie Mellinger interviendra une dernière fois dans des classes de CM1, à Colombiers et Gustavia. Les élèves de Colombiers sortiront à leur tour en mer mardi prochain, le 12 mars.
