Depuis l’année dernière et une première mission de suivi du trait de côte, l’Agence territoriale de l’environnement (ATE) poursuit son étude des variations naturelles de la bande côtière de Saint-Barthélemy en collaboration avec des enseignants chercheurs de l’université de Montpellier et, bien entendu, la Collectivité territoriale. Trois sites ont été sélectionnés afin d’effectuer des relevés : les plages de Flamands, Saint-Jean et Lorient.
La première session s’est déroulée sur une période de dix jours en juillet 2021 « afin d’illustrer la période de la saison cyclonique », précise l’ATE. Pour travailler, les agents utilisent un instrument de positionnement de haute précision (DGPS) qui permet de relever la position des structures sédimentaires présentes et d’en déduire des profils de plage. Lors de cette première opération, l’ATE indique avoir « réalisé de nombreux profils topographiques ». Ces derniers lui ont permis d’évaluer les volumes sédimentaires présents mais aussi de comprendre certaines dynamiques de l’évolution côtière, « notamment en lien avec les pressions anthropiques (liées à la présence et aux actions de l’être humain, ndlr) qui s’exercent sur le littoral ».
En janvier 2022, une deuxième opération du même genre a été organisée. Celle-ci a eu pour but d’approfondir les connaissances acquises à l’issue de la mission de 2021. Cette deuxième campagne a aussi et surtout comme intérêt de pouvoir observer les variations de la côte depuis les premiers relevés. « Un comparatif des profils de plage et du volume sédimentaire des sites d’étude entre les deux saisons va être effectué, confirme l’ATE. Il sera alors possible de caractériser la tendance régressive ou transgressive des profils de plage en fonctions de la saisonnalité sur une année. » Néanmoins, seule une répétition des études permettra d’acquérir une compréhension accrue des évolutions de la côte.
Outre les analyses réalisées sur le littoral, les données recueillies par le DGPS donne également un accès à des informations en zone marine peu profonde. « En septembre 2021, une opération de dragage dans le lagon de Grand Cul de Sac a été effectuée dans le but de désengorger une zone du chenal comblée par le sable, rappelle l’ATE. Un modèle numérique de terrain (MNT) réalisé à l’aide du DGPS a permis de mettre en valeur les zones peu profondes responsables de l’échouage de certains navires empruntant le chenal. » Lorsque les travaux ont été terminés, d’autres relevés numériques du terrain ont permis d’observer les résultats des travaux de dragage.
En juin prochain, l’Agence conduira une nouvelle mission d’observation du trait de côte.