Il est le reptile le plus en danger à Saint-Barthélemy, devant l’iguane des Petites Antilles. Ce petit serpent nommé la couresse du banc d’Anguilla (Alsophis rijgersmaei) n’évolue plus que sur deux îles dans le monde, Saint-Barthélemy (dont l’îlet Tortue) et Anguille. L’espèce est considérée comme éteinte à Saint-Martin, a priori à cause de l’introduction de la mangouste. Elle subit trois pressions : la perte d’habitat, les chats qui la chassent, les hommes aussi. Troisième reptile prioritaire, le mabuya (Mabuya powelli), qui n’est plus visible qu’à Saint-Barth (incluant Bonhomme), Anguille (Dog Island et Tintamarre). Si l’homme ne s’en prend pas à lui, le mabuya subit les assauts des félins et perd aussi peu à peu son habitat. Il y a un an, l’ATE réalisait un système de classification simple pour hiérarchiser les priorités en terme de conservation de la flore et la faune locale, qui permet à un non expert de comprendre en un clin d’œil à quel niveau de menace, ou non, se situent les espèces locales. La couresse est ainsi à un niveau de priorité de 10/10, le mabuya de 9/10.
Questel K. 2019. Les espèces endémiques ou subendémiques de Saint-Barthélemy : des espèces prioritaires dans les actions de conservation. Le Bulletin de l’ATE N°4. 25-41.
JSB 1311