Saint-Barth -

Des solutions à l’étude contre les sargasses

Les nappes d’algues brunes continuent d’affluer dans la Caraïbe. A Saint-Barthélemy, où plusieurs milliers de tonnes ont été ramassées depuis mai, la Collectivité suit de près le succès la future acquisition de la Guadeloupe : l’Algaclean, un engin qui collecte les sargasses en mer et sur terre.

Au mois de mai, 2.983 tonnes de sargasses ont été ramassées sur les plages de Saint-Barthélemy. Au mois de juin, 1.408 tonnes. Et pour la première semaine de juillet, 831 tonnes. La Collectivité poursuit son dispositif initial de ramassage des algues brunes, c’est à dire au quotidien sur les sept plages les plus fréquentées de l’île (Flamands, Gouverneur, Saline, Shell Beach, Public, Lorient et Saint-Jean), et ponctuellement dans les autres baies.

Epaulée par la préfecture qui centralise toutes les informations, et qui a déjà envoyé deux représentants de la sécurité civile sur notre île, la Collectivité observe de près ce qui se fait chez ses voisins. Et s’inspirera si l’un d’eux déniche une solution efficace. En attendant, la société payée par la Com pour enlever chaque matin les sargasses s’est équipée de nouveaux engins.

La Guadeloupe, elle, s’apprête à acquérir une machine flottante, l’Algaclean, d’un coût estimé à 1,5 million d’euros. Cette machine amphibie, mise au point par une entreprise bretonne, peut pomper les algues à terre et en mer jusqu’à 500 mètres des côtes, pour un volume horaire de 700 m3. Surnommé « l’aspirateur à sargasses », l’engin pourrait arriver sur site dans les trois à quatre mois qui viennent. L’élue régionale en charge de l’environnement en Guadeloupe, Sylvie Gustave Di Duflo, en attend beaucoup, « car on peut arriver à enlever les sargasses très très vite, à terre et en mer », indique-t-elle à l’AFP.  « Tous les maires sont d’accord pour être terre d’exploitation. » A suivre.


Précautions pour la santé

Les autorités sanitaires, elles, continuent d’étudier les effets encore méconnus des sargasses sur la santé. Le Haut conseil de la santé publique a publié un avis à ce sujet, début juillet. Selon lui, les algues « présentent des risques pour la santé humaine si elles sont inhalées sur une longue durée. » Il a fixé des taux maximum d’émanations d’ammoniac (NH3) et d’hydrogène sulfuré (H2S). Si ces taux sont mesurés, des précautions doivent être prises par la population. Cela n’a jamais été le cas à Saint-Barthélemy, selon les mesures de la Collectivité.

Pas de certitudes, mais l’ARS formule tout de même des recommandations : éviter la baignade, la manipulation et le contact avec les masses d’algues flottantes ; quitter les zones de bord de mer où les algues se sont accumulées et s’éloigner des zones où l’odeur d’œuf pourri (H2S) est perceptible momentanément, le temps du ramassage ou du retour d’un air plus respirable ; enfin, de consulter un médecin en cas de symptômes irritatifs (yeux ou gorge qui piquent, larmoiements, maux de tête, gêne à respirer, démangeaisons, vomissements..).

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Risque d’échouage majeur

Les images satellites montrent l’arrivée de larges radeaux de sargasses, d’ici la fin de semaine, sur les îles du Nord. C’est surtout Saint-Martin qui devrait être impactée, mais Saint-Barthélemy également, pour sa côte Sud-Est, au moins jusque dimanche 22 juillet. D’importants radeaux ont été localisés au nord des deux îles, mais ils devraient passer au large grâce à un courant orienté nord-ouest.



JSB 1288






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