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De larges tapis d’algues brunes prennent à nouveau possession des plages. Pour les enlever, les deux sociétés mandatées par la Collectivité poursuivent leur travail de nettoyage, mais à un rythme qui ne permet pas d’endiguer l’amoncèlement de sargasses.
L’Anse des Cayes, Saint-Jean, Marigot, les plages de Saint-Barth voient à nouveau s’installer de larges nappes d’algues brunes. La saison des sargasses n’a pourtant pas commencé mais ces voyageuses n’en ont cure. Elles investissent chaque jour le sable, sans que le dispositif mis en place par la Collectivité n’empêche leur prolifération.
Le ramassage a débuté en 2012. Aujourd’hui deux entreprises - Caraïbes recyclages sargasses et ARC sargasses - sont missionnées afin de procéder au nettoyage quotidien des sites les plus fréquentés de l’île. En 2020, confronté à la pandémie et, par conséquent, à l’absence de touristes, le président Bruno Magras avait pris la décision de considérablement ralentir cette activité des plus coûteuses.
« Plus on en ramasse, plus il y en a qui s’échouent, avait déclaré Bruno Magras (JSB 1384). Or, si nous ne les ramassons pas, celles qui sont déjà sur le rivage empêchent les autres de s’échouer. Elles noircissent sur l’eau et coulent puis se détériorent et disparaissent. » En 2018, l’opération de ramassage des sargasses a couté 1,48 million d’euros à la Collectivité, pour 9.824 tonnes collectées. L’année suivante, 1,34 million pour 7.597 tonnes. Une ligne budgétaire qui a subi un amincissement considérable pendant l’année 2020 puisque qu’elle affiche un montant de 328.151 euros. Pour 2.300 tonnes ramassées.
Depuis le début de l’année, les deux entreprises de nettoyage ont repris leur ouvrage. Sans doute pas à un rythme similaire à celui des années 2018 ou 2019, mais nettement plus soutenu qu’en 2020. Pour preuve, selon les chiffres avancés par la Collectivité, 269.000 euros ont d’ores et déjà été investis dans le dispositif. Et plus de 1.282 tonnes d’algues ont déjà été récupérées sur les plages avant d’être entreposées à Saint-Jean, en face du magasin Super U.
Une réflexion est toujours en cours afin de parvenir à recycler et valoriser les tonnes d’algues entassées au soleil. Elle porte notamment sur leur utilisation dans le fonctionnement de la nouvelle centrale d’incinération. Le but : brûler les sargasses pour alimenter en énergie l’usine de désalinisation. En revanche, pour éviter que les nappes d’algues brunes ne s’amoncèlent sur les plages, les solutions restent à trouver.
