Dimanche, les membres de l’association Coral Restoration ont ramassé plusieurs dizaines de masques chirurgicaux négligemment jetés aux abords de la plage Saline. Une pollution devenue trop fréquente depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Ils sont bleus, blancs, parfois même ornés de petits cœurs. Tous ont un point commun : celui d’avoir été jetés dans la nature par leur propriétaire. Depuis que leur port est devenu obligatoire dans les commerces ou en public, les masques chirurgicaux sont régulièrement retrouvés sur le sol ou dans des pans de nature. Une mauvaise habitude à laquelle Saint-Barth n’échappe malheureusement pas. Dimanche 11 avril, L’association Coral Restoration en a ramassé plusieurs dizaines aux abords de la plage de Saline.
« Ces masques mettront jusqu’à 450 ans à se décomposer », peste un membre de l’association sur un réseau social. Il regrette que depuis le début de la pandémie de Covid-19 « les gens se sont tournés vers le plastique à usage unique et les produits jetables comme jamais auparavant ». Et Coral Restoration de rappeler qu’il a récemment été affirmé dans une étude que « près de 1,56 milliard de masques sont entrés dans l’océan en 2020 ».
Au-delà de l’utilisation, certes regrettable, de masques jetables à composante plastique, le fait d’en retrouver autant dans la nature démontre surtout un manque flagrant de civisme. Et de respect de l’environnement. « Aucun pays n’est à l’abri du fléau visuel et des risques potentiels d’étouffement pour la vie marine et terrestre, insiste l’association. Au fur et à mesure que les masques se décomposent, ses microfibres de plastique polypropylène se décomposent en particules de plus en plus petites qui durent des siècles. Elles pénètrent ensuite dans la chaîne alimentaire marine.»
Accessoirement, avant même de se décomposer et d’investir la chaîne alimentaire, le fait de jeter négligemment ces masques se révèle peu hygiénique. Sans mentionner la pollution du paysage.