L’oursin diadème et le burgos, deux espèces marines fragiles, le sont encore plus depuis le passage de l’ouragan Irma, selon l’association Coral Restoration présidée par Didier Laplace.
Coral Restoration attire l’attention des habitants sur deux espèces marines fragiles, qui ont subi un revers important avec l’ouragan Irma, et doivent être préservée d’autres maux éventuels.
D’abord, les oursins diadème et leurs grandes aiguilles noires, également appelé lanceux. Cette espèce a été décimée au milieu des années 80 par une maladie, et depuis la population n’est jamais revenue à son niveau antérieur. « Cet oursin brouteur de macro-algues, tout comme le poisson perroquet, joue un rôle important dans l’équilibre d’un récif car il facilite la croissance des coraux », explique Didier Laplace, président de l’association. « En régulant le développement des algues, les oursins permettent à de nouvelles colonies de coraux de s’installer ».
Si la population d’oursins diadème s’est renforcée, elle n’a jamais retrouvé son niveau d’avant les années 80, et l’ouragan Irma, puis les houles successives, ont entravé son développement. Toutefois, certaines colonies ont été retrouvées presque intactes. Coral Restoration entame un suivi de cette espèce, pour évaluer leur croissance en nombre dans les mois et années qui viennent. Didier Laplace lance un message aux baigneurs et plongeurs : « Evitez, s’il vous plait, de les écraser juste pour attirer les petits poissons, car sans le vouloir, vous portez préjudice à l’écosystème marin, déjà bien affecté. »
Les burgos aussi
Le burgo, très apprécié dans les assiettes, a visiblement subi une forte mortalité due à l’ouragan Irma. « Depuis plusieurs mois, on constate autour de l’île énormément de coquilles vides, échouées sur le rivage », décrit Didier Laplace. « Cela est du à la puissance des vagues générées par l’ouragan. Les burgos ont été arrachés des rochers ».
Selon lui, il faudra plusieurs années pour revenir à une
population stable. Il rappelle donc la réglementation concernant la pêche au
burgo. « Si
nous voulons les revoir dans notre assiette un jour, donnons leur une chance de
s’en remettre, pour notre plus grand plaisir ! » Leur pêche est interdite du 1er juin au 31 décembre (pour les plaisanciers comme les professionnels) ; la taille minimale de capture est de 6 cm ; dans les zones jaunes de la réserve naturelle, les pêcheurs professionnels sont autorisés à pêcher les burgos à condition de respecter la période de pêche, la taille minimale de capture, de prévenir l’ATE avant toute action de pêche et de déclarer les quantités capturées.
JSB 1275