Chaque seconde, il se produit plus de 10 tonnes de plastique dans le monde. Un chiffre multiplié par 20 en cinquante ans. Le nombre d’animaux qui meurent à la suite d’ingestion de plastiques est estimé à 1,5 million chaque année. Selon l’ONU, 50% du plastique est fabriqué pour un usage unique. En France, on ne garderait un sac plastique que 20 minutes, selon les estimations du ministère de la Transition écologique. Un sac qui a besoin d’un à quatre siècles pour se dégrader. 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans les océans chaque année. En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan, selon la Fondation Ellen MacArthur. Le taux de recyclage du plastique est de 10% dans le monde, et 21% en France.
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Cadeaux de l’océan
Les plastiques qui ornent nos plages ne sont, pour la majorité, pas « made in Saint-Barth ». Fort de nettoyages réguliers des côtes, Didier Laplace ‘emploie depuis 2016 à déterminer leur origine, avec l’aide de Tom Pitchford (Florida Fish and Wildlife Conservation). Et il en vient un peu de partout : des Caraïbes (Antigua, République Dominicaine, Trinidad-et-Tobago, Barbade, Jamaïque…) mais aussi de plus loin. Les bénévoles qui nettoient les plages retrouvent des sortes de gros récipients en plastique noir, un objet apparemment utilisés pour la capture de pieuvres au Portugal, en Mauritanie et au Maroc. D’autres appareils de pêche originaires d’Afrique de l’Ouest ont aussi traversé l’Atlantique. En cas d’observation de pareils objets, n’hésitez pas à contacter Coral Restoration.
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Perturbateurs endocriniens
De nombreux plastiques contiennent des phtalates (DEHP) et des perturbateurs endocriniens, de quoi contaminer la nourriture ou la boisson qu’ils contiennent. Selon une étude récente parue dans Environmental Science and Pollution Research, l’eau des bouteilles en plastique contient deux fois plus d’hormones que celle stockée dans du verre ou qui sort du robinet. Ce qui veut dire que des perturbateurs endocriniens se libèrent dans le liquide, et en cas d’aliment chauffé dans un contenant plastique, ces substances chimiques migrent jusqu’à notre estomac. Les perturbateurs endocriniens sont nocifs pour le système reproductif, impactent le fonctionnement hormonal et peuvent altérer le développement des jeunes enfants.