Comparatif du nombre de demandeurs d’emploi au deuxième trimestre depuis 10 ans. On note le pic généré par le passage de l’ouragan Irma, en 2018, mais aussi une hausse progressive des inscrits en catégories A, B et C. @ Dieccte Guadeloupe
Contre les « faux chômeurs », la Collectivité financera une partie des charges liées à l’embauche, par Pôle Emploi, d’un professionnel qui officiera à plein temps à Saint-Barthélemy. Au terme du deuxième trimestre 2019, les demandeurs d’emploi sont 470 sur l’île.
Le Président Bruno Magras l’avait annoncé en juillet. Dénonçant de nombreux cas de « faux chômeurs » sur l’île, il a finalement signé une convention avec Pôle Emploi début septembre. L’organisme recrutera un intervenant qui sera consacré à plein temps à Saint-Barthélemy. La Collectivité participera au salaire de ce professionnel à hauteur de 30.000 euros annuels, et lui fournira un bureau où recevoir aussi bien les demandeurs d’emploi que les recruteurs, mais il dépendra bien du Pôle Emploi régional. Chaque trimestre, ce dernier devra fournir à la Collectivité un bilan des actions entreprises sur le territoire, du nombre de demandeurs d’emploi, du nombre d’offres publiées et pourvues, du nombre d’indemnités chômage versées et du nombre de radiations. La convention est valable pour un an.
Selon le dernier rapport de la Dieccte, Saint-Barthélemy comptait au deuxième trimestre de cette année 390 demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A), soit une baisse de 27,1% par rapport à 2018, année où les chiffres du chômage ont explosé, le marché de l’emploi étant bousculé par le passage d’Irma. Parmi eux, la grande majorité a entre 25 et 49 ans, 210 sont des femmes, 180 des hommes.
Sur les trois catégories les plus révélatrices, A, B et C (tenus de chercher un emploi même s’ils ont exercé une activité), le nombre d’inscrits est de 470 personnes. Là, le ratio entre les genres s’équilibre (215 hommes et 255 femmes). Parmi ces personnes, on imagine qu’il y a de nombreuses femmes sans solution de garde pour leur enfant. Mais bien sûr, comment l’ignorer, du travail dissimulé. C’est précisément ce contre quoi veut lutter la Collectivité, alors que les entreprises peinent à recruter sur le territoire.