Saint-Barth -

Un arbre de la laïcité planté au collège Mireille Choisy

Tout au long de la semaine dernière, les collégiens de Mireille Choisy ont consacré une partie de leurs réflexions au thème de la laïcité. Du 3 au 6 janvier, les enfants et adolescents ont ainsi participé à différentes actions et ateliers au sein de l’établissement scolaire. Le point d’orgue de ces trois journées a sans doute été la plantation dans l’un des espaces verts du collège d’un arbrisseau baptisé « arbre de la laïcité ». Un symbole vivant qui grandira sous les yeux des élèves afin de leur rappeler l’importance des droits et libertés de chacun d’entre eux. « Il est important que les valeurs fondamentales de la République soient enseignées à travers les programmes mais aussi à travers des rassemblements de ce type », a déclaré le vice-recteur de l’académie de Guadeloupe pour les Iles du Nord, Harry Christophe, présent lors de la clôture de la manifestation à Gustavia, au même titre que Aliénor Barbé-Guillaume, déléguée du préfet. « Il faut que les élèves puissent s’en imprégner et les partager, notamment dans leur famille, a-t-il poursuivi. Il existe de plus en plus de tentations de contredire cet esprit de laïcité qui est le fondement de notre République. On voit bien que tous les pays n’ont pas les mêmes idées et pour nous il est important de rappeler le lien entre l’Etat et les religions. Que toutes les religions sont égales entre elles mais que l’Etat n’est partie d’aucune. »
Les collégiens ont érigé un «mur de la laïcité » dans la cour tandis qu’une animation musicale a rythmé les différentes étapes de la cérémonie finale. Plus tôt dans la journée du vendredi, plusieurs élèves ont pris part à un concours d’éloquence, évidemment sur le thème de la laïcité. C’est Louenn Geoffroy qui a reçu le premier prix pour son discours sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Charlotte (égalité femme-homme) et Adélaïde Le Gac (lutte contre les discriminations) ont décroché le deuxième prix, ex aequo.

 

Pour mémoire, la laïcité garantit la liberté de conscience. « De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public, est-il rappelé sur le site du gouvernement. La laïcité implique la neutralité de l'État et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction. Elle garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses. La laïcité implique la séparation de l’État et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’État, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers. La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances. La laïcité n'est pas une opinion parmi d'autres mais la liberté d'en avoir une. Elle n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public. »

 

 

Journal de Saint-Barth N°1502 du 12/01/2023

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