Les deux aiguilles de l’horloge murale du CDI (centre de documentation et d’information) se superposent. Il est midi et l’heure de la conférence de rédaction approche. L’équipe du Ti Journal entre et s’installe autour d’une table. La rédactrice en chef a pour nom Aïcha-Lili Gherzouli. Face à elle, la graphiste, Fleur Aron. Enfin, la journaliste, même si elles le sont toutes, forcément, Beverly Gréaux. En avril, les trois collégiennes en classe de sixième à Mireille Choisy ont publié le premier numéro du journal de l’établissement qu’elles ont donc baptisé le Ti journal. Un « quatre pages » qui se compose d’un édito, d’un entretien, d’informations diverses, de la présentation du « bouquin du mois » et d’un dessin. Sans oublier l’indispensable « Ours », soit l’encadré dans lequel le lecteur retrouve les informations relatives à la publication.
« On pourrait faire un truc sur la présidentielle », suggère Aïcha-Lili. « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne nouvelle ça », commente Beverly en riant. La conférence de rédaction a commencé. A la table mitoyenne, quatre garçons s’efforcent de maintenir leur concentration intacte autour d’un plateau d’échecs. Ce qui n’a rien d’évident car à la table du Ti Journal, si les échanges sont un tantinet décousus, les idées fusent et les voix portent. L’illustration de l’enthousiasme des trois collégiennes. « Le plus dur pour nous, c’est de trouver un moment pour nous réunir », constate Fleur. Car l’histoire est devenue vraiment sérieuse. La faute au succès du premier numéro. Même si, comme le remarque Aïcha-Lili, « au début personne ne l’a pris ». D’abord imprimé à quarante exemplaires, il a fallu que le CDI en tire quarante de plus. Alors maintenant, les lecteurs attendent le prochain numéro avec impatience. « Ce serait bien de le distribuer à nos profs aussi », propose Beverly.
Pour le numéro 2, le « chemin de fer », document sur lequel sont mentionnés et disposés tous les sujets, est presque déjà arrêté. Une interview d’un collégien élu meilleur joueur dans une compétition, un sujet environnemental et d’autres « surprises » pour les lecteurs. « J’aime bien partager des idées, écrire des articles et aussi mettre en page », sourit Fleur, polyvalente au caractère déjà bien trempée. Comme ses deux camarades.
Pour Aïcha-Lili, Beverly et Fleur, l’objectif est désormais de fixer une date de sortie pour leur prochaine production. Pas une mince affaire. Néanmoins, si jamais la parution prend un peu de retard, ce ne sera pas en raison d’un manque d’idées ou de motivation ! Quoi qu’il arrive, le Ti journal a pris son envol. L’aventure ne fait donc que commencer. Pour la publication comme pour ses trois créatrices à l’énergie débordante et à l’inspiration foisonnante.