Un quart des profs du collège ont fait grève jeudi dernier, et 10% mardi. Dans le premier degré (primaire et maternelle), seuls quelques enseignants de l’école maternelle de Gustavia se sont mobilisés contre la réforme des retraites.
La mobilisation nationale a été suivie sur notre île par les avocats (lire par ailleurs), mais aussi par une poignée d’enseignants. A Saint-Barthélemy, 17% des enseignants du premier degré ont manifesté leur opposition au projet de réforme des retraites, ce qui représente quatre fonctionnaires sur une petite vingtaine. Au collège Mireille-Choisy, un quart des enseignants a suivi la grève du 5 décembre. C’est beaucoup moins que dans les Îles du Nord, ou les pourcentages de grévistes étaient de 60% dans le premier degré et 52% dans le second degré.
Mardi 10 décembre, le mouvement a moins fédéré à Saint-Barth, puisqu’un seul personnel de l’école maternelle a fait grève ; et 10% au collège. Aucun enseignant des écoles privées, ni de l’école primaire de Gustavia, n’a fait grève, ni jeudi ni mardi.
Le principal motif de contrariété des enseignants est la crainte de voir diminuer leur pension, puisqu’au lieu d’être calculée sur le montant des derniers salaires, elle le serait sur une moyenne des revenus de toute la carrière. « J’ai suivi l’appel à la grève par solidarité de profession », explique un professeur du collège Mireille-Choisy, qui a fait grève jeudi dernier et souhaite rester anonyme. « Des propositions ont été faites par le gouvernement pour amadouer les enseignants, mais c’est quand même une perte d’acquis qui s’annonce ; et je déplore le manque de concertation avec les syndicats. » Avant-hier, il n’a pas réitéré la grève. Sans manifestation sur l’île, avec un taux de grévistes limité, difficile de rester mobilisé sur le long cours.