Comme nombre de ses collègues, un enseignant recruté depuis plusieurs mois pour venir enseigner à Saint-Barth à la rentrée de septembre 2022 nous confie ses inquiétudes. En effet, alors que l’année scolaire se termine et qu’il s’apprête à plier bagages pour Saint-Barth avec sa famille, il n’a toujours pas trouvé de logement.
Actuellement en poste dans l’Hexagone, il est marié et père de deux enfants. « Depuis la confirmation de mon poste et avec l’aide de l’amicale des parents d’élèves, nous sommes en recherche active de logement, explique-t-il. Nous avons fait des demandes auprès de la Collectivité, avec un retour négatif de la part du nouveau président. Nous anticipons notre arrivée, nous avons vendu meubles, voiture, nous campons dans notre appartement depuis la mi-juin. Nous sommes à trois jours d’école avant la fin de l’année scolaire et nous n’avons toujours pas de logement pour la rentrée et très peu de retour de notre hiérarchie sur nos questionnements. »
Comme la plupart des enseignants motivés pour venir travailler à Saint-Barth, la problématique du logement revêt un caractère vital. « L’autre interrogation pour moi qui dépendra de l’académie de Guadeloupe à partir du 1er septembre 2022, c’est où vais-je bien pouvoir faire ma rentrée si je ne peux pas m’installer sur l’île ? », s’interroge le professeur qui s’inquiète aussi et surtout de la scolarité de ses enfants, déjà inscrits à Saint-Barth pour la rentrée de septembre. « C’est une situation très anxiogène qui crée des tensions au sein même de ma famille », assure-t-il.
A la rentrée de septembre dernier, plusieurs postes étaient encore vacants lorsque les élèves et les collégiens de l’île ont repris le chemin de l’école. Au sein du groupe scolaire de Gustavia, le manque d’enseignants a entraîné des dysfonctionnements pédagogiques tout au long de l’année scolaire.
