La sortie nature a bien failli s’achever avant même de débuter. En effet, lundi matin, c’est par une averse de tous les diables que les écoliers des deux classes de moyenne section de la maternelle de Gustavia ont été accueillis à Grand-Cul-de-Sac. Fort heureusement, il ne s’est agi que d’une ondée. Accompagnés de leur enseignante et de quelques parents, les enfants ont ainsi pu partir à la découverte d’une partie de la biodiversité de Saint-Barthélemy. En effet, leur matinée a été consacrée à la visite d’un espace de plantation créé en mai 2022 par la fondation Deborah Brosnan and associates. L’occasion pour les ti mouns de se familiariser avec quelques spécimens qui peuplent leur environnement.
La petite plantation a été installée aux abords de l’étang de Grand-Cul-de-Sac. La fondation, en collaboration avec l’Agence territoriale de l’environnement, la Collectivité et une poignée de scientifiques, y fait revivre en pot plusieurs plantes indigènes (des raisiniers de bord de mer, du romarin jaune – et blanc – de bord de mer, du palétuvier rouge mais aussi noir et gris). Des travaux dont l’objectif est de permettre une réimplantation de ces espèces au sein de l’étang, qui voit « ses » végétaux périr depuis des années. «Le but est de renouveler l’écosystème », précise l’une des responsables du projet, Lætitia Roth. Par conséquent, pour la biologiste Nicole Firing, autre responsable du site, accueillir des jeunes pousses de maternelle pour leur faire découvrir son travail est un réel plaisir. Comme le démontre ses sourires et son enthousiasme au moment d’entamer les échanges avec les enfants.
Ces derniers sont, de prime abord, un peu intimidés. Toutefois, les plus téméraires (les filles, comme souvent) ne tardent pas à répondre aux questions de la scientifique. Ils évoquent les plantes, leurs propriétés, les animaux qui les approchent, etc.
Ce sont les parents d’élèves qui, en premier lieu, ont eu l’idée de ce projet de sortie nature. « On s’est alors dit que ce serait une bonne idée d’y intégrer la classe, explique une enseignante. Notre but est que les petits puissent s’imprégner de l’environnement de l’île. » Et il s’agit d’un projet sur le long terme puisque les enfants vont revenir sur le site au moins deux fois avant la fin de l’année scolaire. Notamment pour observer l’évolution des pousses qu’ils ont eux-mêmes plantées lundi matin. Mais aussi pour peaufiner le reportage photo commencé par une partie des élèves, tandis que d’autres réalisaient des dessins des plants de palétuvier.
Pour l’heure, environ 500 plants d’espèces indigènes ont été mis en pot. « Il faut entre 6 et 8 mois pour qu’ils poussent », explique Nicole Firing, qui espère lancer une première opération de réimplantation aux abords de l’étang dès les mois de juillet et août prochains.
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