La création de l’association pour les agriculteurs de Saint-Barth (Apag) dans le courant de l’année 2022 a manifestement suscité quelques curiosités. A tout le moins du côté de l’Office de développement de l’économie agricole d’Outre-mer (Odeadom) puisque le vendredi 3 février, une délégation d’une dizaine de personnes a effectué une visite d’une partie des exploitations de l’île. Une journée sous le signe de la curiosité à travers des rencontres et des échanges, en présence du directeur de l’Odeadom, Jacques Andrieu, du préfet Vincent Berton, de représentants du ministère chargé des Outre-mer et de la délégation interministérielle à la transformation agricole des Outre-mer, de plusieurs élus de la Collectivité et, bien entendu, du directeur de la Chambre économique multiprofessionnelle, Thierry Gréaux. Le directeur de l’Agence territoriale de l’environnement (ATE), Sébastien Gréaux a également accompagné la délégation. Un cortège qui a sillonné l’île afin de mieux appréhender les enjeux liés au développement des différentes filières agricoles.
La journée a commencé par une visite de l’exploitation Saveurs Peyi de Marianne Laplace, à Vitet. Un site qui, comme d’autres, souffre du manque d’espace. L’ensemble de la délégation s’est ensuite réunie autour de la grande table de la salle des délibérations de l’hôtel de la Collectivité. Il s’est alors agi d’évoquer les perspectives de développement. Notamment en présentant un projet pilote qui vise à établir des moyens de productions à une plus grande échelle.
Des serres productrices d’énergie
Mise à disposition de terres cultivables, arrêter un tarif préférentiel sur l’eau, créer une aide financière pour payer des infrastructures, se tourner vers l’énergie photovoltaïque, planter des arbres fruitiers, développer l’aquaponie, une champignonnière, les pistes évoquées sont nombreuses. L’une des idées novatrices sur l’île serait de construire de grandes serres productrices d’énergie. Celles-ci seraient conçues d’après une architecture qui les intègreraient dans l’environnement, notamment grâce à une structure semi enterrée. Un projet qui, présenté dans le détail, a semblé éveiller l’intérêt des visiteurs. Toutefois, ils n’ont pas tardé à repartir à la découverte de Saint-Barth.
Après un passage par le futur abattoir (lire l’encadré), la délégation a visité l’exploitation La Main Verte de Jean-Michel Vial, à Petit-Cul-de-Sac. A chaque exploitation sa difficulté. Pour celle-ci, c’est la mauvaise exposition et le manque d’eau. « Mais on arrive quand même à cultiver », sourit l’une des employées.
Riches de toutes ces observations et de ces enseignements, les membres de la délégation ont repris le chemin de Paris, de la Guadeloupe et de Saint-Martin.
Un abattoir qui prend forme
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