Les acteurs du tourisme n’ont pas obtenu la date de levée des motifs impérieux qu’ils demandaient. Comme il l’avait promis, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a rencontré le préfet des îles du Nord Serge Gouteyron pour un point d’étape sur la mise en place de cette mesure établie le 2 février 2021. Le Préfet a argumenté en faveur d’un traitement différencié pour la Guadeloupe, la Martinique et les îles du Nord, afin que Saint-Barthélemy et Saint-Martin puissent à nouveau s’ouvrir au tourisme de façon « maîtrisée», notamment en provenance de l’Amérique du Nord.
A l’heure où nous bouclons, ce 17 mars, on sait simplement que le dossier a «avancé », sans plus de détails. Le Préfet présentera en priorité aux Collectivités et aux socio-professionnels l’objet de ses conversations avec Sébastien Lecornu.
Dans les échanges entre Bruno Magras et le ministre, ce dernier dit souhaiter une « accélération de la vaccination ». « Pour cela, il faut que les gens acceptent et il faut qu’il y ait des doses disponibles. Il y a 30% des personnes à risque vaccinées, on exige des PCR avant le départ, une septaine et un test PCR après 7 jours, toutes les mesures de précaution sont mises en place pour rouvrir l’île », estime le Président de la Collectivité. « Je ne comprends pas cette précaution excessive qui tue l’économie de l’île, dit-il. La structure hospitalière n’est pas sous pression. On évacue plus de blessés de la route à scooter que de malade du Covid. »
Ce mercredi, Sébastien Lecornu a envoyé un communiqué concernant la baisse de chiffres d’affaires induite par les mesures mises en place fin février dans le secteur du tourisme. « Pour mémoire, les entreprises du secteur de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture (ainsi que les entreprises de secteurs connexes) subissant une perte de CA supérieure à 50% bénéficient déjà du fonds de solidarité “renforcé”, quelle que soit leur taille. Les entreprises d’autres secteurs subissant une perte de CA supérieure à 50% peuvent bénéficier du fonds de solidarité “de droit commun” jusqu’à 1500 € par mois à condition d’avoir moins de 50 salariés », rappelle le communiqué qui souligne l’existence d’autres aides : exonérations de charges sociales, activité partielle PGE. « Au total, ce sont 5 Md€ d’aides qui ont été allouées aux entreprises ultramarines depuis le début de la crise, dont près de 500 M€ pour les secteurs de l’hébergement et de la restauration », rappelle le communiqué.