L’Iedom en quête de données

Deux représentants de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) ont séjourné à Saint-Barthélemy dans le courant de la semaine dernière. Une mission qui avait pour objectif de collecter des données économiques. Notamment dans le cadre des démarches nécessaires à la mise à jour du PIB (produit intérieur brut) de l’île. Car la dernière publication sur le sujet date de 2018 et avait été réalisée avec des données de l’année… 2014. Inutile de préciser qu’une actualisation semble plus que nécessaire. Damion Gordon, responsable du service études et établissements de crédit, et Sophie Ea, chargée de mission pour l’observatoire économique, ont donc multiplié les rencontres et autres entretiens afin d’obtenir des chiffres récents.
« Depuis Irma, beaucoup de choses ont évolué, remarque Damion Gordon. Le tourisme s’est développé, il y a eu beaucoup d’investissements, notamment dans la construction. Par conséquent, il a été convenu avec le préfet Vincent Berton et le président de la Collectivité Xavier Lédée que l’Iedom travaille sur la collecte de données fraîches. » En quatre jours, Damion Gordon et Sophie Ea ont eu une vingtaine d’entretiens avec les services de la Collectivité territoriale, la direction générale des finances publiques, des associations immobilières et hôtelières, des entreprises, mais également avec le CESCE (Conseil économique, social, culturel et environnemental), la Caisse prévoyance maladie et la préfecture. « Globalement, nous avons été bien accueillis et nous avons reçu des remarques pertinentes, assure le représentant de l’Iedom. Cette collecte de données est aussi l’occasion de se poser et de faire un bilan avec une méthodologie plus sincère que celle de 2014. On sent une amélioration, notamment en Collectivité avec des personnes qui se consacrent à la data. »
Il va sans dire que l’enquête de l’Iedom est encore loin d’être terminée puisque de nombreux éléments doivent encore être recueillis pour affiner les données globales. Néanmoins, le travail semble avancer. Ce qui pourrait permettre à Saint-Barthélemy de disposer, dans un avenir proche, d’une vision claire de ce que représente son produit intérieur brut, qui permet de mesurer avec justesse le niveau de l’activité économique.