Le groupe France Antilles a été placé en liquidation judiciaire, à effet immédiat, par le tribunal de commerce, ce jeudi 30 janvier. 235 salariés se retrouvent sur le carreau, et c'est la disparition des quotidiens France-Antilles en Guadeloupe, Guyane et Martinique. Une situation unique en France.
L'actionnaire principal, AJR Participations, avait formulé une offre de reprise sur la base de la suppression de la moitié des emplois, et la publication seulement trois jours par semaines. Mais la somme nécessaire à ce plan n'a pas pu être rassemblée, malgré les reports du tribunal de commerce.
Les Unes des éditions du jour portaient chacune un message des rédactions :
Chers lecteurs, Vous avez entre vos mains la ou l'une des dernières
éditions de votre journal France-Antilles créé en 1964. Le tribunal de
commerce de Fort-de-France devrait prononcer, ce matin, la mise en
liquidation de sa société éditrice détenue par AJR Participations.
Aussi, les Antilles et la Guyane seront les premières et donc les seules
régions de France à être privées d'un journal quotidien. Mais au-delà
de cette triste première, le record, et sans doute le seul à vraiment
retenir, est celui du cataclysme social engendré qui jette à la rue 235
salariés et leurs familles de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane. Un
pan du patrimoine de la presse martiniquaise et un des marqueurs clés
de l'identité de notre pays s'effondrent. Souhaitons que cette
disparition renforce la volonté des citoyens martiniquais à se battre
encore davantage pour le maintien et le développement de médias locaux
ayant uniquement le souci d'une diffusion d'informations plurielles
vérifiées et vérifiables.
La Rédaction