Dans notre édition de la semaine dernière (JSB 1531), nous évoquions les six dossiers d’offres de reprise du groupe Caire (qui englobe Air Antilles et Air Guyane) ou de la seule compagnie Air Antilles. Parmi les repreneurs potentiels, la Collectivité de Saint-Martin, associée au groupe Edeis. Dans un entretien accordé à nos confrères de la 1ère, le président de la Collectivité, Louis Mussington, a expliqué les raisons de la proposition déposée auprès du tribunal de commerce de la Guadeloupe. Pour l’élu, la reprise d’Air Antilles par la Collectivité et Edeis s’apparente à une opportunité d’accéder à une plus grande autonomie économique. Il rappelle que « le désenclavement de Saint-Martin est une priorité ». Il insiste sur le fait que seul le réseau Antilles et la flotte de Guadeloupe, de Martinique et de Saint-Martin intéressent la collectivité et son partenaire.
Cet allié, le groupe Edeis, s’occupe notamment de seize aéroports sur le territoire français. Son directeur général adjoint, Jérôme Arnaud, a répondu aux questions de l’une de nos consœurs du Pélican. Dans cet entretien publié le 7 septembre, Jérôme Arnaud assure que l’engagement de son groupe aux côtés de la collectivité « va garantir à long terme la continuité territoriale ». Il affirme être confiant vis-à-vis de l’offre qui a été soumise et assure que celle-ci « apporte de véritables garanties techniques comme financières ». Par ailleurs, il déclare : « Notre principale motivation est le développement de cette région que nous connaissons et que nous aimons particulièrement. Elle n’est pas financière. Néanmoins, la solidité financière étant un gage de pérennité, nous allons mettre notre rigueur de gestion et notre professionnalisme au service de cette compagnie aérienne. » Le tribunal administratif rendra sa décision lors de l’audience d’examen des offres, le jeudi 21 septembre à Pointe-à-Pitre.