Il s’agit de l’un des projets politiques porté par la Collectivité territoriale. En l’occurrence, la création d’un label « Saint-Barth ». La mission de création de ce label a été confiée à la Chambre économique multiprofessionnelle (Cem). Un appel d’offres a été lancé en janvier et un prestataire basé dans la ville de Lyon, la société Adoneo, spécialisée dans la création de label et dans le tourisme haut de gamme, a été choisi. Pour ce projet, le budget s’élève à 63.000 euros. Une somme qui comprend la création du label, la communication qui l’entoure et son déploiement sur l’île. Les hôteliers et les restaurateurs seront les premières cibles de la Cem et de la Collectivité. Viendront ensuite les villas de locations, qui représentent 60% de la capacité d’hébergement sur l’île. « Ce label englobe le respect des règles environnementales et des enjeux énergétiques de Saint-Barth, explique la Cem. Certains hôtels ont déjà des labels mais on veut un label Saint-Barth.» Pour l’heure, toutefois, le projet est encore dans une phase d’audit auprès des professionnels de l’hébergement. « Notre objectif est de savoir ce qui se fait pour élaborer une grille d’exigences qui ne soit ni trop haute, pour que le plus d’établissements possible puissent y adhérer, ni trop basse pour ne bas partir sur du bas de gamme », précise la Cem. Ce label a pour but de « marquer » les établissements. « Il permettra aux touristes mais aussi aux résidents de savoir où ils vont, si les garanties sur différents points sont respectées, explique la Chambre économique. Pour les travailleurs aussi, ce sera une garantie. Notamment sur la qualité des logements proposés aux personnels. »
L’objectif n’est pas de toucher uniquement les grandes enseignes de l’île mais également les plus petits établissements. « Ce label représentera une qualité de services et permettra de tirer les établissements vers le haut, en fonction de leur catégorie », est-il précisé. De fait, les critères d’obtention ne seront pas les mêmes pour un grand restaurant que pour un établissement plus modeste. Et la Cem d’assurer que la délivrance du label se fera par l’intermédiaire d’une entité externe. « Comme pour les étoiles, on se base sur les grilles d’Atout France, affirme la Cem. Des auditeurs viennent et rédigent des rapports. Ce n’est pas la Collectivité seule qui va délivrer le label. » De fait, l’Agence territoriale de l’environnement, le comité du tourisme, l’association des villas, la Cem et le Conseil économique, social, culturel et environnemental sont les entités qui constituent, avec la Collectivité, le comité de pilotage. Le déploiement du label est programmé pour le mois d’octobre, juste avant le lancement de la saison 2023/2024.