La liste Entreprendre à Saint-Barth, unique candidate, a été élue samedi à la Chambre économique multiprofessionnelle. Le scrutin enregistre une participation encore plus faible qu’il y a cinq ans, avec seulement 5,34 % des électeurs qui se sont déplacés.
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Après cinq années d’une mandature marquée notamment par la hausse de l’offre de formation, la mise en place, en lien avec le collège et la Com, d’une filière d’apprentissage qui attire de nombreux candidats, et deux éditions de la Saint-Barth Smart Island, rares sont les professionnels à s’être mobilisés samedi pour élire leurs représentants à la Cem.
Sur les 2.694 entreprises appelées à s’exprimer, 144 bulletins ont été glissés dans l’urne, dans la salle du conseil territorial à la Collectivité. Parmi ces bulletins, trois sont nuls ; 141 voix ont été apportées à l’unique liste en lice, Entreprendre à Saint-Barthélemy. La participation s’élève à 5,34%, contre 6,2% lors des dernières élections à la Cem, en 2014.
Un manque de mobilisation qui peut s’expliquer par le fait qu’il y ait, comme la dernière fois, une seule liste candidate. En 2014, elle s’appelait déjà Entreprendre à Saint-Barth, et comptait quatre noms que l’on retrouve parmi les vingt-trois nouveaux élus de 2020.
En 2008, la participation était de 46%
Ce n’est que la troisième élection à la Chambre économique multiprofessionnelle, créée en 2008 après l’évolution statutaire de Saint-Barthélemy. Le tout premier scrutin de l’histoire de la Cem avait attiré près de 46% des électeurs (370 votants, sur 802 représentants d’entreprise appelés aux urnes, à l’époque). Cette année-là, deux listes s’opposaient, dont une créée en dernière minute, ce qui ajoutait forcément une pointe de suspense et d’enjeu au vote. C’était aussi la première élection visant à créer cet organisme tout neuf, avec une multitude de défis à relever, à la suite de l’évolution statutaire de l’île.
La démobilisation des électeurs lors des deux scrutins suivants, en 2014 puis 2020, si elle est due en partie à la présence d’une seule liste, illustre aussi le fait que le rôle des élus de la Cem reste flou dans la tête des professionnels. Toutefois, partout en France, les élections aux chambres consulaires n’attirent pas les foules ; au niveau national, la participation à ce type de scrutin oscille autour de 10 et 15%.
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Les nouveaux élus de la Cem
Pour le commerce, les élus sont Anne Saurel-Nobile, Johnny Laplace et Nicolas Gicquel. Pour les artisans, il s’agit de Jean-Luc Martin, Fabienne Miot, Valérianne Guiheneuc et Pascal Aubin. En ce qui concerne les services commerciaux, on retrouve Thierry Dutour, président sortant, Catherine Charneau qui était déjà élue sur la précédente mandature, ainsi que Jean-Claude Eulalie et Julien Gouineau-Questel. Le collège professions libérales règlementées est représenté par Jonas Brin, et les professions libérales assimilées par Thomas Gréaux. Enfin, Fred Questel est élu pour le collège industrie.
Les nouveaux élus titulaires, quatre femmes et dix hommes, prendront leurs fonctions dans quelques jours, au cours d’une assemblée générale d’installation. Ils devront élire un bureau, puis un(e) président(e) et enfin former des commissions thématiques.
Représentatifs du tissu économique de Saint-Barthélemy, ils sont chargés de défendre les intérêts des entreprises installées sur l’île, soutenir ces dernières dans leurs démarches, leurs difficultés éventuelles, faciliter leur développement, notamment via la formation. Ils ont aussi pour mission de faire le lien entre les acteurs économiques du territoire et les institutions et les politiques. Les élus donnent des orientations, et l’opérationnel est assuré par les six salariés de la Cem.
JSB 1366