Une entreprise locale de BTP s’est fait épingler : elle loge ses ouvriers directement sur le chantier dont elle s’occupe, à Gustavia.
Des ouvriers roumains qui prennent l’apéro en petite tenue, devant leur linge de travail étendu à sécher, directement sur leur chantier de reconstruction à La Pointe. Une curiosité, dirons-nous, qui n’a pas échappé à la police territoriale.
Le chantier a fait l’objet d’un contrôle par l’inspection du travail et la police aux frontières, qui ont constaté que les ouvriers de cette entreprise, étaient logés sur place dans des conditions indignes, puisque les normes de sécurité n’étaient pas respectées. L’instruction est en cours et une procédure pénale devrait être engagée à l’encontre de l’entreprise. Dimanche, les ouvriers étaient toujours hébergés sur place.
D’autres contrôles à venir
Un second chantier, aux Terrasses de Saint-Jean, a fait l’objet d’un arrêté de fin de travaux, en raison d’échafaudages non-conformes à la réglementation.
Le comité opérationnel territorial anti-fraude, qui regroupe le parquet, la préfecture, la Collectivité, la police aux frontières et l’inspection du travail, est chargé de centraliser les informations pour agir contre ce genre de dérive. D’autres contrôles seront menés sur les chantiers de l’île au cours de la saison touristique. « Ces actions doivent faire prendre conscience aux entreprises du BTP que les conditions de sécurité sur les chantiers ne peuvent être prises à la légère », indique le Comité. « Les récents accidents de chantiers l'ont encore démontré et il y aura dans chaque cas, une recherche de responsabilités pour savoir si des infractions ont été commises. »
JSB 1348