En mettant en avant les commerçants qui sont passés au zéro plastique, ou au moins qui ont agi en ce sens, le Rotary espère en entraîner d’autres pour que, petit à petit, ils ne soient plus l’exception.
Só Cuisine, boutique traiteur, est l’un des premiers commerces à s’être jeté à l’eau. Zéro emballage plastique, cela va de soi depuis le départ pour Sophie Lajus, gérante de ce commerce installé à Saint-Jean. «Nous n’utilisons pas de produits industriels ni transformés, nous voulons faire passer le message qu’il est possible d’avoir une alimentation gourmande et saine en même temps. Il nous semble donc cohérent de n’utiliser que des emballages biodégradables, Sinon, cela n’aurait pas de sens ! » Comme alternative au plastique, Só Cuisine a trouvé plusieurs parades : des emballages kraft de papier recyclé, de la pulpe de canne, du PLA (de l’anglais polylactic acid, un polymère biodégradable qui peut être obtenu à partir d’amidon de maïs) pour les couvercles, du bois pour les baguettes, du bambou pour les couverts, et du verre pour contenir ce qui sera consommé sur place.
Plus coûteux
L’utilisation de ces matériaux reste plus coûteuse que le plastique, admet Sophie Lajus. Mais plus ils seront démocratisés, plus des entreprises se spécialiseront dans leur fabrication, moins le coût sera élevé. La supérette La Vie Claire, à l’Anse des Cayes, multiplie aussi les gestes anti-plastique, avec notamment ces pots en verre pour se servir en fruits secs. Logique pour ce genre de commerce, qui repose sur l’éthique, le responsable et le bio. Moins commun, le glacier Natural Delight à Gustavia, qui n’utilise que des contenants, pailles et cuillères en carton. La société LKJ basée à Saint-Jean fournit les restaurateurs, chefs ou traiteurs, et s’emploie à importer et stocker le maximum de produits alternatifs au plastique. La liste n’est pas exhaustive, et le Rotary compte sur un effet domino sur toute l’île.