C’est l’événement de ce début de saison : la réouverture de l’Eden Rock. L’hôtel dans sa toute nouvelle version a accueilli ses premiers clients cette semaine. Tour du propriétaire.
Pas de réception comme dans la plupart des établissements : les clients sont directement accueillis, après avoir gravi quelques larges marches, dans le Remy’s Bar, nommé en hommage à Remy de Haenen, créateur du lieu. Les actuels propriétaires, Jane et David Matthews, ont racheté l’hôtel en 1995, et ont été rejoints par le groupe Oetker Collection il y a cinq ans. Exit la réception, donc, et exit aussi le restaurant On The Rock, remplacé par le Sand Bar, directement sur la plage. La direction a voulu éviter le doublon et s’est saisie de l’occasion pour doter l’hôtel de ce qui lui manquait lourdement : un véritable spa, sur le rocher. Trois cabines dans des tons gris chatoyants, entièrement garnies de produits Ligne Saint-Barth.
Le rocher en tant que tel, qui accueillera désormais des suites de luxe –notamment la suite Frégate sur trois niveaux, à partir de 2.500 euros la nuit – ne rouvrira entièrement qu’au mois de mars. Les derniers travaux sont en cours, mais très peu visibles de l’extérieur.
Autour du rocher, les ouvertures sont des portes de sous-marin qui donnent un style charmant au décor, outre leur utilité en cas de cyclone ; le bâtiment qui accueille le Remy’s Bar et le Sand Bar a aussi été conçu plus résistant, avec des fondations plus profondes.
Côté ancien Filao, la fameuse villa Rock Star et les chambres attenantes forment un arc-de-cercle autour du bar de plage bâti en dur. L’Eden Rock a profité de sa reconstruction pour ré-agencer les lieux, mais aussi pour s’agrandir, puisqu’il passe de 34 à 37 chambres. Cette fermeture forcée par Irma aura eu un pendant positif : l’activité de location Eden Rock Villa Rental, forte d’un portefeuille de 130 villas, s’est considérablement développée. Les habituels clients de l’Eden Rock (la moitié sont des fidèles qui reviennent chaque année) ont retrouvé les services de l’établissement en villa, et visiblement y ont pris goût. L’hôtel emploie deux-cents personnes pour chouchouter ses clients.
Le Sand Bar, dont la carte a été concoctée par Jean-Georges Vongerichten, triplement étoilé et à la tête de près de quarante restaurants à travers le monde, pour 4.500 salariés au total, propose le midi un panel d’assiettes à partager, d’entrées, de pizzas et plats, le midi. Il a ouvert officiellement hier, mais lundi et mardi midi, les premiers clients dégustaient en avant-première le poulet en croûte de parmesan ou le nuage coco. « On n’est même pas officiellement ouverts, mais on a fait 80 couverts lundi midi », souriait Fabrice Moizan, directeur de l’Eden Rock, heureux de voir le bout de 24 mois de lourds travaux. Les réservations sont ouvertes depuis le mois d’avril, et « la saison s’annonce… exceptionnelle. »
JSB 1351