Saint-Barth - Air France SXM Juliana

Air France SXM Juliana ©PJIA

Air France vise 15% d’activité d’ici fin juin, statu quo à Juliana

La compagnie nationale espère reprendre progressivement pour atteindre 15% de son activité  d’ici la fin du mois de juin. Bien sûr, cela sera possible sous réserve que les voyages touristiques soient autorisés. Aujourd’hui, seuls les déplacements pour motifs impérieux sont possibles. Le groupe Air France – KLM a enregistré au premier trimestre une perte nette de 1,8 milliard d’euros.
Air Caraïbes aussi se prépare à la reprise des vols transatlantiques, qu’elle espère effective à partir du 12 juin. Les Antilles Guyane relieraient Paris via l’aéroport Charles-de-Gaulle, le temps que celui d’Orly rouvre ses portes.

L’outre-mer destination phare de l’été
Cet été, selon les mots du Premier ministre, les Français voyageront en France, outre-mer inclus. Les compagnies aériennes qui desservent ces territoires misent donc sur ces destinations pour la reprise des long-courriers. Ce n’est pas sans inquiéter les décideurs et les populations ultramarines, qui redoutent un rebond de l’épidémie en cas de déferlement trop important de touristes. Le préfet de Guadeloupe Philippe Gustin s’est déjà dit inquiet à l’idée que des milliers de métropolitains arrivent d’un coup dans l’archipel. Le 12 mai, il a signé un arrêté pour limiter le nombre de passagers dans les avions qui desservent Pointe-à-Pitre : 130 passagers maximum par vol commercial au départ de l’Union Européenne, l’espace Schengen et du Royaume-Uni ; et un plafond de 260 visiteurs par semaine à l’aéroport Pôle Caraïbe. Du côté de Saint-Martin, l’aéroport international Princess Juliana n’a toujours pas communiqué de date ou d’objectif de réouverture aux vols commerciaux. La reprise pourrait arriver à la mi-juin.  


Si elles se montrent pro-actives en annonçant des plans de redémarrage, les compagnies sont  soumises à l’évolution de la situation sanitaire : éventuelles restrictions de la part des autorités, comme celles instaurées en Guadeloupe, et contraintes fortes pour les voyageurs comme la quatorzaine ou les tests à l’arrivée. Une autre inconnue demeure : les Français auront-ils confiance dès cet été pour monter huit heures durant dans un avion, même en portant un masque ?

Journal de Saint-Barth N°1377 du 27/05/2020

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