Saint-Barth -

Air Antilles s’offre deux avions pour améliorer la liaison Saint-Barthélemy - Pointe-à-Pitre

Photo > Jeudi dernier, l’un des Twin Otter flambant neufs de la compagnie Air Antilles a fait plusieurs essais d’atterrissage avec ses pilotes spécialement formés, et un inspecteur de la DGAC pour l’homologation de l’appareil sur la piste de Saint-Barthélemy. Dès que ce dernier aura donné son feu vert, a priori début février, les voyageurs pourront inaugurer ces nouveaux avions. © Bruno Monnier/Safari Caraïbe

 

Un investissement de 15 millions d’euros pour augmenter et améliorer la liaison aérienne entre la Guadeloupe et Saint-Barthélemy. Air Antilles s’apprête à mettre en service deux Twin Otter neufs.

 

Air Antilles mettra à compter du début mois de février le paquet sur la destination Saint-Barthélemy, où la compagnie est régulièrement critiquée.

Ce ne sont plus deux mais trois avions qui feront les allers retours entre l’aéroport Remy de Haenen et celui de Pointe-à-Pitre. Grâce à deux Twin Otter neufs de dernière génération, dont l’un a atterri pour la première fois sur la courte piste de l’île jeudi dernier. A bord, l’un des pilotes fraîchement formés à cet appareil plus moderne et un inspecteur de l’aviation civile, pour enregistrer les paramètres de vol et homologuer l’arrivée de ce nouvel avion à Saint-Barth.

 

« C’est un programme d’investissement initié il y a plus d’un an », rappelle Eric Koury, propriétaire de la compagnie Air Antilles. «Nos anciens avions sont des Twin Otter 300, ceux-là sont des Twin Otter 400. Plus confortables, dotés de fauteuils en cuir, climatisation, de moteurs plus puissants et des instruments de bord nouvelle génération », décrit-il. Ces appareils seront les plus gros à pouvoir atterrir à Saint-Barth, avec une capacité de charge de 250 kilos de plus que les actuels Twin Otter. Et toujours 19 places à bord, pour seulement dix-sept passagers. En effet, la compagnie ne peut commercialiser tous les sièges pour des raisons de poids. Comme les avions ne peuvent pas se ravitailler en carburant à Saint-Barthélemy, ils partent de Guadeloupe avec à leur bord 250 kilos de kérosène pour assurer le vol retour. «Ce sont autant de bagages que l’on ne peut pas emporter », commente Eric Koury, conscient des retards réguliers que connaissent les clients pour récupérer leurs valises.

Pour augmenter la capacité passagers et bagages, la compagnie a également formulé une demande de certification auprès de la direction générale de l’aviation civile, qu’elle espère obtenir courant 2020. « Actuellement, nous transportons entre 35.000 et 40.000 passagers par an ; notre ambition est d’arriver à 50.000 passagers. » L’investissement de quinze millions d’euros sera-t-il reporté sur le tarif des billets d’avion ? « Les prix sont déjà, malheureusement, suffisamment élevés comme ça. Plus l’avion est petit, plus les coûts sont élevés. Non, notre objectif, c’est de donner le niveau de service que la destination mérite. »

 

JSB 1360



Journal de Saint-Barth N°1360 du 30/01/2020

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