Le bilan du trafic aéroportuaire au cours du premier trimestre laisse à penser que de nouveaux records vont être établis. En effet, le nombre de passagers comptabilisés à l’aéroport de Saint-Barthélemy lors des trois premiers mois de l’année en cours est en hausse de 27% par rapport à 2024.
Les années se suivent et le succès de Saint-Barthélemy ne semble pas s’essouffler. A tout le moins si l’on se base sur les données qui apparaissent dans le bilan trimestriel de l’aéroport. De fait, lors des trois premiers mois de l’année en cours, la nombre de passagers comptabilisés atteint 81.460. Soit 27% de plus qu’au premier trimestre 2024. « Mais surtout, il a dépassé pour la première fois les niveaux de reprise post-covid », souligne le directeur de l’aéroport, Fabrice Danet. Ce qui laisse à penser que de nouveaux records de fréquentation pourraient être battus au cours de cette année 2025.
Des offres renforcées
Selon la direction de l’aéroport de Saint-Barth, cette nouvelle « envolée » constatée lors des trois premiers mois de l’année est portée par le trafic international. Ce, grâce au renforcement de l’offre des compagnies au cours du premier trimestre sur les destinations de Sint Maarten (+21,8% avec 49.863 passagers), San Juan (+21,2% avec 15.880 passagers), Antigua (+42,3% et 1.515 passagers) et Anguilla (+7,9% et 2.451 passagers). Par ailleurs, 7.415 passagers ont utilisé les liaisons offertes depuis ou vers Pointe-à-Pitre (+217,29 % par rapport à 2024) et 3.820 depuis ou vers Grand Case (-5,05 %).
De plus, Fabrice Danet remarque que le mois de janvier a été marqué par une hausse de la fréquentation supérieure à 21,3 % au-dessus des niveaux de 2024 avec 26.802 passagers enregistrés. Une tendance portée par les liaisons avec San Juan (+14,7%) et Juliana (+14,1%). La croissance s'est ensuite poursuivie à un très bon niveau en février (+35% avec 25.621 passagers), puis avec « une progression significative » du trafic en mars (+25,6% avec près de 29.037 passagers, « un record », précise Fabrice Danet.)
« Gérer au mieux » les risques de saturation
Pour l’aéroport, qui demeure une structure de petite envergure, le défi reste donc de parvenir à absorber ce flux de mouvements et de passagers. Le directeur explique : « L’aéroport s’efforce de gérer au mieux en termes de maîtrise des risques liés à l’exploitation et à la saturation d’infrastructures, avec le boom du nombre de mouvements, passés à 331 le 5 janvier 2025, puis à 308 le 22 mars, avec 190 mouvements en journées moyennes cumulés au cours de ce 1er trimestre. La coordination des mouvements est d’ailleurs un vecteur de régulation discutée actuellement avec les autorités de l’aviation civile pour définir des solutions de maîtrise du trafic en adéquation avec la capacité d’accueil de la plateforme. »
Une autre donnée peut être observer avec attention. Particulièrement à l’aube d’une éventuelle disparition de la compagnie Air Antilles, en mauvaise posture financière (lire ci-contre). Ainsi, sur la liaison entre Saint-Barthélemy et Pointe-à-Pitre, deux compagnies sont entrées en compétion depuis quelques mois : Air Antilles et Air Inter Iles, émanation de Saint-Barth Executive. Lors du premier trimestre, Air Antilles a transporté 2.296 passagers pour 444 mouvements, ce qui représente 6,7 passagers par vol, soit 45% de taux de remplissage (15 sièges commercialisés). De son côté, Air Inter Iles a transporté 3.159 passagers sur 743 vols, soit 4,2 voyageurs par trajet et 53% de taux de remplissage (huit sièges commercialisés).
Au cours du premier trimestre, la compagnie Winair arrive très largement en tête des transporteurs avec 37.578 voyageurs. La Tradewind Aviation suit de loin avec 17.073 passagers, puis arrive Saint-Barth Commuter avec 10.252 passagers.
