Le joli cimetière de Lorient, entre Jojo Burger et Minimart, est désormais connu de tous les Français. Depuis vendredi, il est à la une de tous les médias nationaux.
Dès que l’annonce a été confirmée, journalistes, caméramans, reporters se précipitent pour ne rien manquer de l’événement : Johnny Hallyday inhumé à Saint-Barth. Les images du coquet cimetière de Lorient, désiré par le chanteur le plus populaire du pays pour sa dernière demeure, ont remplacé dans les postes de tous les Français celles de Saint-Barth dévastée par l’ouragan Irma.
Après l’hommage ultra médiatique de samedi à Paris, qui a réuni des centaines de milliers de personnes sur les Champs-Elysées et près de 15 millions devant leur téléviseur, le décor est totalement différent. L’ambiance aussi : tout est verrouillé. Les autorités ont tout fait pour préserver au mieux « la plus stricte intimité » désirée par la famille Hallyday.
Les habitants, s’ils répondent cordialement aux questions des caméras, ne sont pas généreux en détails croustillants sur la vie de l’idole à Saint-Barth. «C’est compliqué, les gens ne veulent pas vraiment parler », explique le journaliste d’un quotidien national dimanche soir, lors de la veillée à Saint-Jean. «Je me suis fait insulter deux fois aujourd’hui », avoue l’un de ses confrères en souriant.
« Johnny appartient à tout le monde »
Dimanche et lundi, les photographes ont joué à cache-cache avec les forces de l’ordre. « Je me suis fait virer cent fois, je suis revenu cent fois, j’ai eu la photo du cercueil avec Laeticia », s’enorgueillit un photoreporter parisien. Lui fait peu de cas de l’intimité demandée par la famille. « Johnny appartient à tout le monde», explique-t-il. Ajoutant qu’un photographe sélectionné par la famille a assisté à l’inhumation, et que donc, des photos seront de toute façon publiées. Elles le sont, en effet, dans Paris Match, le seul magazine autorisé à rendre compte de la cérémonie.
Samedi, la Collectivité enfonce le clou : « Il est demandé aux propriétaires de maison ou terrain bénéficiant d'une vue sur le cimetière de ne pas accepter l'intrusion de journalistes ou photographes. »
Le locataire de l’une des maisons situées juste en face de la tombe de Johnny a effectivement reçu quatre demandes de chaînes nationales. Et les a toutes refusées. « C'est bien de respecter la vie privée de l'entourage et de la famille. Ils sont tous les jours sollicités, je pense qu'ils ont droit à leur jour de repos », explique-t-il.
Finalement, au moins un photographe est parvenu à déjouer le dispositif de sécurité. Lundi soir, Gala publiait quarante-cinq prises de vue de la cérémonie, reprises par la majorité des médias nationaux. Le magazine n’est pas le seul.
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