Saint-Barth -

De nombreuses fleurs et cartes funéraires au palais de Buckingham à Londres au Royaume-Uni pour pleurer la mort de la reine Elizabeth II.©Dan Race

L’émoi caribéen à l’annonce du décès d’Elizabeth II

La Reine Elizabeth II d’Angleterre est décédée le jeudi 8 septembre. L’annonce de sa disparition a provoqué un vif émoi dans le monde entier, notamment dans les îles caribéennes du Commonwealth mais aussi à Saint-Barthélemy.

«La Reine Elizabeth II est morte, vive le roi Charles III ! » Il ne s’agit pas d’une proclamation descendue d’un balcon du Palais de Buckingham, à Londres, mais de la conclusion d’une publication de la Collectivité territoriale de Saint-Barthélemy sur sa page Facebook, le lendemain de l’annonce du décès de la reine Elizabeth II d’Angleterre à l’âge de 96 ans. Si l’initiative a pu surprendre, elle a été moins commentée que la mise en berne du drapeau français pour honorer le décès d’un monarque britannique. Quoi qu’il en soit, la mort de la reine d’Angleterre, le jeudi 8 septembre, a provoqué une vague d’émoi dans le monde entier. Particulièrement au sein de l’empire britannique et, par conséquent, dans les îles caribéennes du Commonwealth.
D’Antigua-et-Barbuda à la Barbade en passant par les Bahamas, la Dominique, Grenade, la Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie ou Trinidad-et-Tobago, toute la presse a relayé les hommages rendus à la reine disparue. Des hommages teintés d’une profonde émotion tant Elizabeth II a marqué l’Histoire des territoires britanniques. La Jamaïque a choisi d’observer une période de deuil de onze jours (jusqu’au 19 septembre, donc) et de mettre les drapeaux en berne sur tous les édifices publics pendant ce délai. De son côté, le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom), Chandrikapersad Santokhi, a exprimé ses regrets face à la mort de la reine Elizabeth II, ajoutant que son engagement et son dévouement pendant ses 70 ans de règne étaient « un excellent exemple pour tous ». Et d’ajouter : « La reine Elizabeth II restera dans les mémoires pour son amour et son dévouement envers le Commonwealth dont elle était une fervente partisane et dirigeante. »

« Un phare pour les Britanniques »
A Saint-Barthélemy, le responsable de l’église anglicane, Philip Trangmar, a confié sa « profonde tristesse » à l’annonce du décès de « sa majesté ». Il écrit : « Pour de nombreux Britanniques, qui n’auront connu qu’un seul monarque - la reine Elizabeth II - et pour ceux d’entre nous qui vivent à l’étranger, elle était un phare de la « britannicité » qui nous a rappelé les valeurs et les traditions du pays que nous avons laissé derrière nous. Bien sûr, en plus d’être reine d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande du Nord (les quatre pays des îles britanniques, ndlr), elle était aussi reine du Canada, d’Australie et de Nouvelle-Zélande ; ainsi que de nombreuses îles des Caraïbes : Antigua-et-Barbuda, Saint-Kitts-et-Nevis et la Dominique, entre autres, et de nombreux autres pays du Commonwealth. Mais le respect pour elle a traversé les frontières nationales et culturelles - comme en témoignent la myriade d’hommages qui ont été rendus par les dirigeants mondiaux, les politiciens et les présidents du monde entier, y compris la France et les aimables paroles du président Xavier Lédée, ici à Saint-Barth. Comme ainsi que la mise en berne des drapeaux officiels - dont nous remercions La ­Collectivité. »
Philip Trangmar poursuit : « Dans son rôle de reine, elle était également à la tête de l’Église d’Angleterre, dont l’église anglicane St Bartholomew fait partie. L’église ici à Saint-Barth est actuellement fermée pour travaux, mais nous avons estimé qu’il était indispensable de marquer cette « étape importante » dans notre existence humaine en enregistrant un service en ligne en souvenir et action de grâces de la reine Elizabeth. Avec un sermon de notre ancien pasteur, Le Pasteur Charlie Vere Nicoll (https://bit.ly/StBAC_YouTubeChannel). Comme il l’a dit dans son sermon, la reine Elizabeth II a été là pour servir son peuple et nous aider à nous diriger dans des moments difficiles et troublants, ainsi que dans des moments merveilleux et joyeux. Pour beaucoup, elle était notre « rock » qui a aidé à stabiliser la Grande-Bretagne moderne à travers ses nombreux changements récents - à la fois culturels et politiques. Nous rendons donc grâce à la reine Elizabeth mais souhaitons également la bienvenue à son successeur, le roi Charles III. Et comme disent les britanniques : «God save the King » ! »

Journal de Saint-Barth N°1485 du 15/09/2022

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