Les prévisions des météorologues et scientifiques annonçaient entre 15 et 20 tempêtes, environ 8 ouragans dont 3 à 5 majeurs pour cette saison cyclonique. Pour l’heure, elle est étonnamment calme puisqu’une seule tempête tropicale a été nommée depuis début juillet.
Le calme plat. Depuis le 3 juillet et la tempête Colin, plus une seule perturbation météorologique ne s’est muée en tempête. Et encore moins en ouragan. Pourtant, avant que ne s’amorce la saison cyclonique 2022, les prévisions émanant des différents organismes laissaient entrevoir une activité des plus intenses. En effet, tandis que The Climate Adaptation Center et The Weather Compagny prévoyaient une moyenne de vingt à vingt-deux phénomènes cycloniques, dont huit à dix ouragans parmi lesquels quatre à cinq majeurs, la compagnie privée Accuweather et l’université du Colorado tablaient sur un peu moins de vingt phénomènes (16 à 20). Tous semblaient s’accorder sur le fait que sept à huit ouragans seraient à dénombrer, dont trois à cinq majeurs. Pour l’heure, il n’en est rien.
Dans l’Atlantique Nord, jamais saison n’a été aussi calme depuis 25 ans. Depuis début juin, seules trois tempêtes tropicales ont été nommées : Alex, Bonnie et Colin. Selon le responsable du bulletin prévisionnel des tempêtes à l’université du Colorado, Phil Klotzbach, qui a été interrogé par le site Bloomberg, une telle accalmie n’a été relevée que deux années : en 1961 et 1997. En réalité, depuis Colin, la région a vu tourbillonner quelques phénomènes mais ces derniers n’ont jamais atteint le stade de tempête.
Selon les spécialistes, la présence d’importantes masses d’air sec a empêché toutes les potentielles tempêtes de se former et de s’intensifier. Un cisaillement du vent à travers le bassin Atlantique contribuerait également à « déchirer » la structure des phénomènes naissants. Sur sa page Facebook baptisée Météouragans, l’auteur remarque que c’est la première fois depuis 1941 que l’Atlantique n’a connu aucun phénomène cyclonique, tempête ou ouragan nommé entre le 3 juillet et la fin du mois d’août. « Et l’activité tropicale ne semble pas des plus dynamiques ces prochains jours, en plein pic de saison appuyée par un épisode La Nina », ajoute l’auteur.
Pour le moment, il semble que peu de perturbations sont à relever avant le 9 septembre. Néanmoins, il n’est pas utile de rappeler que la situation peut rapidement évoluer. Particulièrement en ce début de mois de septembre. Toutefois, seules quelques phases pluvieuses et d’éventuelles rafales de vent se profilent dans les prochains jours. Une saison plate, en somme. Ce qui, en matière de cyclone, est une excellente nouvelle.
