Saint-Barth -

Un exercice cyclonique satisfaisant

Jeudi dernier, le 20 juin, un exercice d’état-major a été organisé afin de mettre à l’épreuve tous les organismes de secours et de sécurité, ainsi que les collectivités et les services de l’État, mobilisés en cas d’alerte cyclonique majeure. Ainsi, de 10 à 16 heures, les opérationnels de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin ont dû s’adapter à un scénario imaginé par les chercheurs du laboratoire de géographie et d’aménagement de l’université de Montpellier (Lagam). Des scientifiques qui travaillent en collaboration avec les services des collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin depuis plusieurs années. A Saint-Barth, leurs travaux, menés en partenariat avec la société RisCrises, ont notamment accouché du projet Safe Saint-Barth. L’exercice a notamment été marqué par l’utilisation, pour la première fois, du système « FR Alert ».
Pour le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton, la mise en situation a été une réussite. « Il y a eu un très bon déroulé, une implication et une motivation de toutes les équipes, constate-t-il. Nous allons en tirer beaucoup de leçons. La chaîne de décision a été testée, la relation entre Saint-Barthélemy et Saint-Martin également. »

Si le représentant de l’État constate une « perception différente » des deux îles en fonctions des problèmes posés et des décisions prises au cœur de l’action, il témoigne de « relations fluides » dans la coopération entre les centres opérationnels. Il a aussi observé « des tas de choses qui n’allaient pas ». Notamment dans le domaine de la communication et dans l’entretien de certains matériels. Néanmoins, il assure : « Pour nous, ce fût plutôt bon. Ça confirme la cohérence du plan Orsec. »
Quant à l’introduction du dispositif « FR Alert », il a également été satisfaisant. Avec, toutefois, « un débrief à effectuer », déclare le préfet. En effet, si les signaux d’alerte ont été parfaitement reçus jeudi sur de nombreux smartphone, à 12h45 puis à 15h12, des usagers attendent toujours de recevoir un message. « Il y a eu des choses étonnantes dans la réception », confirme Vincent Berton. Là encore, une analyse des données sera faite en compagnie des opérateurs de téléphonie afin de déterminer quels ont été les problèmes.
Par ailleurs, le scenario concocté par les universitaires portant essentiellement sur le retour d’expérience du passage de l’ouragan Irma en septembre 2017, revivre le déroulé de cette expérience n’a pas toujours été simple pour les personnes qui ont vécu cette catastrophe il y a sept ans.
 

Journal de Saint-Barth N°1573 du 27/06/2024

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