Un catamaran en train de s’écraser sur un rocher à Corossol, trois promeneurs qui prennent des photos à Pointe-Milou alors que la population est confinée, une femme qui fait une crise de claustrophobie dans un abri sûr, un éboulement de terrain... Les cas concrets s’accumulent dans la salle de crise du Centre opérationnel territorial en ce lundi 12 septembre. Certes, il ne s’agit que d’un exercice. Une simulation destinée à évaluer la qualité de l’organisation de l’ensemble des services impliqué au sein de la cellule de crise en cas de risque cyclonique imminent. Toutefois, les séquences concoctées par le lieutenant Thierry Brin du Stis (Service territorial d’incendie et de secours) sont suivies de manière studieuse par l’ensemble des participants. D’autant plus qu’ils doivent tous, chacun à leur tour ou simultanément, apporter des réponses aux problèmes posés.
Sur le modèle de Gonzalo
Ainsi, dans la salle de crise installée dans les anciens locaux de Météo France, désormais investis par l’Agence territoriale de l’environnement (ATE), sous le phare de Gustavia, des représentants de la Collectivité (le président, la 1ère vice-présidente, la directrice des service techniques), de la gendarmerie, des pompiers, de la sécurité civile, de la police territoriale et de la météo sont présents. Différents scénarios ont été élaborés dans le cadre de cet exercice. Tous ont été imaginés sur la base des événements survenus lors du passage de l’ouragan Gonzalo en 2014. «L’idée est de savoir qui fait quoi, comment, et d’anticiper les choses en fonction de chaque service quand on a un phénomène qui évolue rapidement et menace les Iles du Nord », précise le lieutenant Brin. « Le COT n’est pas uniquement là en cas de cyclone, ajoute-t-il, mais il peut être efficace pour d’autres événements. »
Cette « réunion d’activation » du Centre opérationnel territorial intervient au moment du pic de la saison cyclonique. « Cela nous permet aussi d’évaluer le fonctionnement pendant le confinement et jusqu’en situation d’alerte grise, insiste le lieutenant Brin. On travaille sur toutes les mesures d’anticipation et on cale nos actions ainsi que les priorisations pour les interventions. Sans oublier tous les dispositifs qui doivent être mis en place pour une reprise rapide des activités après le passage du phénomène. »
Fiona en approche
L’ensemble des participants se sont accordés pour dire que l’exercice a été « très productif ». Notamment pour déterminer les points qui peuvent être encore améliorés. « Une crise est, par définition, une situation qui sort de l’ordinaire, rappelle le lieutenant Brin. Par conséquent, ce n’est pas simple à gérer. Il est donc important de travailler à la sensibilisation du travail dans l’urgence, particulièrement pour les services qui n’en n’ont pas forcément l’habitude. » L’approche d’un nouveau phénomène (lire page 2) laisse à penser que la réunion du COT est arrivée à point nommé. En espérant que la prochaine entrera encore dans le cadre d’une simulation et pas d’une situation réelle.