De la Caraïbe au Texas, Béryl a semé la mort et la désolation

Plus de dix morts, des centaines de milliers de foyers détruits ou privés d’électricité, le bilan du passage de l’ouragan Béryl est littéralement catastrophique. Ce phénomène a atteint une intensité de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson dans la mer des Caraïbes. Il est aussi d’une précocité jamais constatée jusqu’à présent. « Plusieurs caractéristiques de Béryl sont tout simplement extraordinaires du point de vue de la climatologie et de l’histoire des ouragans atlantiques », a résumé Météo France. Même après avoir rétrogradé au niveau d’une tempête tropicale, il a causé de nombreux dégâts au Texas, aux Etats-Unis. Car Béryl ne s’est pas contenté de traverser et de ravager une partie de la Caraïbe, des îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines jusqu’aux Iles Caïmans en passant par la Jamaïque. Il a poursuivi sa progression sur le Venezuela et le Mexique avant d’atteindre les Etats-Unis. Il a engendré au moins cinq tornades du Texas et quatre personnes sont mortes dans la région de Houston lors de son passage.
Le précédent cyclone de catégorie 4 le plus précoce avait pour nom Dennis. C’était très précisément le 8 juillet 2005. Dans une configuration météorologique similaire à celle de cette année 2024 puisque cela correspondait à la sortie d’un épisode El Niño et au début de La Niña. De Météo France aux différents organismes d’analyses météorologiques, tous confirment que l’arrivée précoce et l’intensité de Béryl sont annonciatrices d’une saison cyclonique extrêmement active.
Pour venir en aide aux îles dont les infrastructures ont été détruites et sur lesquelles les populations vivent désormais dans des conditions précaires, les dons affluent depuis le Canada, le Royaume-Unis, les Nations Unies, mais aussi de nombreuses nations et îles de la Caraïbe. En espérant qu’aucun autre phénomène de surgisse dans les ­prochaines semaines.