Saint-Barth -

Tous les ingrédients réunis pour un grand festival

Avis aux gourmets, il n’y en aura pas pour tout le monde. Pour sa huitième édition, le Gourmet Festival de Saint-Barth va se dérouler sur quatre jours (du 10 au 14 novembre). Pour ceux qui n’ont pas encore pris soin de réserver une table dans les dix établissements qui participent à l’événement, il est plus que temps de se manifester. Dix au lieu des onze annoncés puisque le Guanahani a d’ores et déjà indiqué qu’il ne sera pas en mesure d’accueillir « son » chef en raison de travaux non achevés.
Quoi qu’il en soit, ils seront bien dix chefs, dont sept étoilés, à officier à Saint-Barth (lire la liste ci-dessous). «Des chefs qui viennent gracieusement, rappelle Sabine Masseglia, directrice du Comité du Tourisme. Sur quatre soirs seulement, ce qui est forcément frustrant pour les amateurs puisque ça ne laisse évidemment pas le temps de s’assoir aux dix tables. » Il va donc falloir choisir judicieusement sa ou ses réservations. Mais le Gourmet Festival ne se limite pas à la venue, certes remarquable, de chefs étoilés qui, par ailleurs, vont confectionner les menus à quatre mains avec les chefs résidents.
En effet, comme lors de chaque édition, différents concours sont organisés. Le concours de barmen de Enjoy Saint-Barth et Del Maguey, par exemple. Cette année, il aura lieu le samedi 13 novembre de 14 à 17 heures à L’Esprit. « Parce que c’est cet établissement qui l’a emporté lors de l’édition précédente », précise Sabine Masseglia. Le tenant remet donc son titre en jeu à domicile. Le concours verra douze candidats s’affronter autour d’un thème, ou plutôt d’un alcool, le mezcal. Il est conseillé aux concurrents de la course de garçons de café qui se déroulera dans la foulée, à Saline, de ne pas prendre part aux dégustations avant de s’engager dans la course.
Pour les cinq participants (de moins de trente ans) au Saint-Barth Chef challenge, il faudra être performants et imaginatifs dès le réveil puisque le concours se déroulera de 7h30 à 10 heures au Bonito. L’épreuve aura cette particularité d’être organisée en partenariat avec le comité des pêches de Saint-Barth. « Chaque candidat va recevoir un poisson et un panier de légumes régionaux, explique la directrice du CTTSB. Au lieu de donner un thème, on va mettre le local en avant. » Le résultat devra convaincre les six grands chefs qui constitueront le jury.
Autre concours, celui des Petites toques, réservé aux enfants. Epreuve dédiée à la confection de pâtisseries, elle sera également observée et jugée par les grands chefs. Avec un œil certainement plus bienveillant et affectueux posé sur la vingtaine de jeunes candidats que celui, plus rigoureux et professionnel, jeté aux concurrents du Chef challenge. « Les inscriptions sont ouvertes et disponibles en ligne », rappelle Sabine Masseglia.
La directrice répète sa satisfaction à voir entrer dans le Festival des « établissements indépendants » comme le Zion, à Saint-Jean. Il est aussi à noter que cette huitième édition n’a pas de parrain. Un chaperon de prestige jugé peu indispensable compte tenu de l’accumulation d’étoiles couchées sur le menu.  

Le programme
- Jeudi 11 novembre
• 19h : dîners des chefs dans les établissements partenaires.
- Vendredi 12 novembre
• 19h : dîners des chefs dans les établissements partenaires.
- Samedi 13 novembre
• 14 à 17h : Saint-Barth bartender contest à L’Esprit (ouvert au public).
• 17h : Course des garçons de café au départ de L’Esprit.
• 19h : dîners des chefs dans les établissements partenaires.
- Dimanche 14 novembre
• 7h30 à 10h : Saint-Barth chefs challenge au Bonito.
• 10h : concours amateur de pâtisserie « Petites toques » sur le parvis de la Collectivité.
• 12 à 13h : cérémonie de remise des prix des concours 2021, parvis de la Collectivité.
• 19h : dîners des chefs dans les établissements partenaires.

Tarif unique pour les menus
Les menus proposés dans chacun des établissements partenaires s’afficheront tous à un tarif unique de 135 euros, sans les boissons. Une liste de vins sera bien entendu suggérée lors de chaque dîner.

Dix chefs inscrits au menu!

Pierre Gagnaire
Restaurant Pierre Gagnaire, Paris
Le chef Gil Dumoulin de l’hôtel Barrière Le Carl Gustaf accueille le chef multi-étoilé au Guide Michelin

D’intelligence et de sentiments, telle est la cuisine de Pierre Gagnaire. Chez lui, la prestation culinaire est portée au rang d’art. D’ailleurs, il n’hésite pas à expliquer ses assiettes par la peinture qui le fascine mais également à travers la poésie. Inlassablement curieux et les sens en éveil, Pierre Gagnaire n’a de cesse de découvrir, regarder, manger, toucher, développant ainsi depuis sa plus tendre enfance un rapport à la matière unique. Féru de musique Jazz, il n’hésite pas à faire s’entrelacer les deux univers afin de faire jaillir un sens du rythme unique dans sa cuisine ; un rythme qui s’impose de lui-même. Également chef d’entreprise avec des établissements à l’international, Pierre Gagnaire peut se targuer d’afficher 12 étoiles réparties aux quatre coins du monde avec notamment deux adresses triplement étoilées, Pierre Gagnaire à Paris et le Lecture Room à Londres.

Eric Frechon
Hôtel Le Bristol Paris
La Petite Plage reçoit le chef multi-étoilé au Guide Michelin

Dans la galaxie de la haute gastronomie, les trois étoiles d’Eric Frechon à l’Hôtel Le Bristol à Paris brillent avec une intensité constante depuis 2009, symbole du parcours météorique d’un Chef parvenu au sommet de l’excellence. Sa virtuosité culinaire irréprochable, récompensée par un titre de MOF en 1993, lui a permis de laisser s’exprimer son talent en toute liberté. Eric Frechon les met en scène dans une cuisine d’auteur intemporelle, qui raconte une merveilleuse histoire de goût et d’émotion dans chaque assiette. Pour lui, la cuisine est un territoire de jeu et l’idée de se confronter à de nouveaux défis galvanise sa créativité. Il fait partie des très rares grands chefs capables de s’adapter à tous les univers pour partager sa vision de la gastronomie le plus généreusement possible, avec une réelle humilité au service du client.

Jean-Rémi Caillon
Restaurant Kintessence, K2 Palace, Courchevel
Le chef Jérôme Lebeau du Tamarin accueille le chef 2 étoiles au Guide Michelin

C’est à Juan-les-Pins au Juana que Jean-Rémi Caillon vécut son grand coup de foudre pour la cuisine. Il met cap ensuite sur les bords du lac Léman notamment à l’Hôtel de Ville de Crissier sous l’égide du chef Benoit Violier puis Philipe Rochat. C’est dans les cuisines de cette institution suisse où les nationalités se croisent qu’il découvre plus particulièrement la culture japonaise et sa gastronomie. Curieux d’en apprendre plus, il se rend de nombreuses fois au pays du Soleil-levant tout en poursuivant sa carrière auprès du chef Philippe Labbé entre Eze et Paris. En 2011, il participe à l’ouverture du K2 Palace à Courchevel avant d’en devenir le chef exécutif en 2015. Au Kintessence, l’une des deux tables doublement étoilées du palace, Jean-Rémi Caillon dévoile une cuisine contemporaine où les saveurs de montagne se parent de sublimes notes « umami ».

Sébastien Vauxion
Restaurant Le Sarkara, K2 Palace, Courchevel
Le chef Mathis Larrodé de l’hôtel Le Christopher accueille le chef 2 étoiles au Guide Michelin

Sébastien Vauxion fait figure de proue dans le monde de la gastronomie. Chef pâtissier exécutif du groupe hôtelier K2 Collections à Courchevel, il innove fin 2017 en ouvrant au sein du K2 Palace, le Sarkara, un restaurant gastronomique de desserts. Pour ce faire, il s’inspire de la scénarisation du repas et délivre une partition sucrée de l’amuse-bouche aux mignardises, en passant par le plat et les fromages. Assaisonnement, cuisson ou encore dressage, Sébastien Vauxion révèle une approche très cuisinée du dessert qu’il a su développer tout au long de son parcours notamment auprès de Pierre Hermé, Yannick Alléno ou encore Pierre Gagnaire. Résolument avant-gardiste et gourmande, la cuisine du Sarkara est saluée de deux étoiles au Guide Michelin, faisant de la table le premier restaurant consacré aux desserts ayant reçu cette distinction.

Dimitri Droisneau
Restaurant La Villa Madie, Cassis
Le chef Jean-Claude Dufour de l’Esprit accueille le chef 2 étoiles au Guide Michelin

Normand de coeur, Dimitri Droisneau est désormais l’un des chefs de file de la gastronomie méditerranéenne. A la Villa Madie, table tenue avec son épouse Marielle sur les hauteurs de Cassis, il fait vivre une cuisine façonnée de saveurs fraîches et ensoleillées. Depuis ses premiers pas en cuisine à Alençon jusqu’à la côte méditerranéenne, le chef a roulé sa bosse ! De l’iconique Hôtel Le Bristol aux institutions gourmandes que sont le Lucas Carton et La Tour d’Argent, Dimitri Droisneau accumule les expériences prestigieuses. Sa rencontre avec Bernard Pacaud, chef de l’Ambroisie fut également en tout point déterminante car elle lui donna l’occasion d’appréhender tant un certain savoir-faire en cuisine fondé sur l’amour du produit qu’un savoir-faire « humain », où la générosité tient toute sa place. Des valeurs qui n’ont jamais cessé depuis d’accompagner Dimitri Droisneau à La Villa Madie.

Nicolas Beaumann
Restaurant Maison Rostang
Le chef Antoine Durand du Nikki Beach Saint-Barth accueille le chef 2 étoiles au Guide Michelin

Nicolas Beaumann est la relève de la Maison Rostang, table mis au rang d’institution par le chef éponyme au coeur du XVIIe arrondissement de Paris. Un joli clin d’oeil pour lui qui y a débuté son aventure gastronomique des années auparavant en tant que jeune apprenti ! Il poursuit ensuite sa carrière au sein de prestigieuses brigades notamment au Beauvilliers puis devient sous-chef de Yannick Alléno au Meurice avant de retrouver la Maison Rostang. Désormais chef de cuisine et associé, Nicolas Beaumann s’emploie à faire vivre ce haut lieu de la gastronomie avec des créations qui s’inscrivent dans la tradition française non sans se départir d’ambitions d’innovation. Dès lors le produit est magnifié, les goûts sont francs et dynamiques, les accords millimétrés pour offrir une expérience gastronomique qu’il entend être inoubliable.

Marcel Ravin
Restaurant Blue Bay, Monte-Carlo Bay Hôtel & Resort, Monaco
Le chef Anthony Martel de l’hôtel le Manapany accueille le chef 1 étoile au Guide Michelin

Marcel Ravin sera passé d’un rocher à l’autre, s’envolant à son adolescence de celui de sa Martinique natale pour atterrir en 2005 sur celui de la principauté de Monaco ! Un saut de 7000 km récompensé par une étoile au Guide Michelin pour le Blue Bay, la table gastronomique du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort, faisant de lui par la même occasion l’un des premiers chefs Antillais à décrocher une telle distinction. Autant inventive que respectueuse de l’environnement, la cuisine de Marcel Ravin sublime terroirs et cultures et marie avec audace les produits méditerranéens et créoles. Inoubliable oeuf de poule bio, manioc, truffe et jus de maracudja ou encore Spaghetti de papaye verte à la carbonara, truffe et jambon ibérique, sa cuisine se raconte comme autant d’hommages à sa terre natale et à sa terre d’adoption.

Juan Arbelaez
Le chef Raffaele Lenzi de l’hôtel Le Sereno accueille le chef et entrepreneur, propriétaire de 10 restaurants à Paris.

Solaire et dynamique, Juan Arbelaez incarne cette nouvelle génération de chefs entrepreneurs touche-à-tout. Dernière ouverture en date, Bazurto, restaurant colombien à Paris, clin d’oeil à ses origines. Originaire de Bogota, il rejoint à peine majeur l’Hexagone et les brigades de Pierre Gagnaire au Balzac, d’Eric Frechon à l’Hôtel Le Bristol ou encore d’Éric Briffard au George V. Suite à sa participation au concours Top Chef, il ouvre Plantxa puis Levain dans les Hauts-de-Seine. S’en suivent successivement quatre Yaya, des lieux de vie festifs aux saveurs grecques développés avec les Frères Chantzios, fondateurs des huiles d’olive. Particulièrement investi dans la préservation de l’environnement, Juan Arbelaez plébiscite les produits locaux de saison et met un point d’honneur à réduire drastiquement le plastique de ses adresses en témoigne Vida, sa cantine « healthy » au coeur de Paris.

Matthias Marc
Le chef Jean-Baptiste Piard du Zion accueille le chef des restaurants Substance et Liquide

C’est l’un des jeunes chefs à suivre du moment. Si le grand public l’a découvert à l’occasion de la dernière saison du concours Top Chef, le jeune chef Matthias Marc a déjà une solide expérience derrière lui. Fort de son parcours au Lasserre aux côtés de Christophe Moret puis d’Adrien Trouilloud mais également le Meurice auprès de Jocelyn Herland, Matthias Marc n’a eu de cesse de nourrir cette ambition et exigence qui lui ont été enseignées, tout en cultivant sa propre créativité. Depuis 2018, aux côtés de l’entrepreneur Stéphane Manigold, il ouvre Substance, une table d’auteur au coeur du XVIe arrondissement de Paris. Bouillonnant d’idées et d’énergie, il y propose une cuisine joyeusement décomplexée où le travail du produit est synonyme de joie et de fête.

Jean Imbert
Le chef Anthony Clemot de l’Hôtel Cheval Blanc St-Barth Isle de France accueille le chef du Plaza Athénée à Paris.

Élu chef de l’année en 2019 par le magazine GQ et considéré comme l’un des 50 français les plus influents au monde dans le classement Vanity Fair, le Chef Jean Imbert est diplômé de l’école Paul Bocuse. Il est le lauréat emblématique de l’émission télévisée Top Chef en 2012. Chef engagé et défenseur d’une cuisine saine, ses valeurs sont à l’origine même de sa passion pour le goût et la gastronomie, qu’il partage dans ses restaurants : Mamie par Jean Imbert à Paris, La Case à Saint-Barth, ToShare, créé avec son ami Pharrell Williams, à Saint-Tropez et Ibiza, et prochainement au Plaza Athénée, où il vient de reprendre l’ensemble des cuisines. Jean Imbert a également eu l’opportunité de cuisiner pour de nombreux artistes et réalisé des événements pour différentes marques et institutions.

Journal de Saint-Barth N°1443 du 21/10/2021

Se loger, une quête désespérée
5,7 tonnes de déchets collectés
Menace mortelle sur les coraux

eZ6LlG1naGmUamiVZw%3D%3D