Saint-Barth - Seraphyne Danet

Séraphyn Danet se révèle

Tous les deux ans, la biennale internationale des métiers de l’art et de la création investit le Grand Palais éphémère, à Paris. Baptisé “Révélations”, l’événement a été créé par les Ateliers d’Art de France, un syndicat professionnel qui regroupe plus de 280 métiers d’art français. Du 7 au 11 juin, 350 créateurs ont exposé leurs productions au regard des visiteurs et des professionnels, dans l’esprit de la Biennale qui entend refléter la diversité, le talent et… l’audace. Parmi les artistes, galeristes, artisans, designers et autres manufacturiers, une seule représentante pour les outre-mer qui, de plus, venait de Saint-Barthélemy : Seraphyn Danet. Animée par un «côté créatif » qu’elle n’a eu de cesse de développer depuis des années, elle se dit portée par « le besoin pressant de mettre en forme un objet, de réaliser quelque chose ». Un chemin qui l’a conduit à la création, mais dans une recherche et une démarche qui lui est propre. « En tant que native (de Saint-Barth), il me paraît légitime d’exprimer des choses que beaucoup de gens aimeraient retrouver. » C’est la raison pour laquelle ses œuvres sont directement inspirées de son île, de son histoire. Les quatre pièces qu’elle a présentées lors de  “Révélations” en sont l’illustration. Comme ce rocking-chair aux lignes modernes et épurées. « J’ai réécrit le rocking-chair de mon enfance en en faisant un objet plus contemporain, léger, dans des matériaux de compétition, décrit-elle. Je voulais aussi montrer que nos îles sont liées à l’innovation mais aussi qu’elles sont marquées par les courses au large, donc à leur technologie. » Autre création, une chaise en «strato conception », conçue en fibres croisées, avec du bois, coupée en 2D et assemblée en 3D. Elle a également présenté un guéridon en bronze réalisé par un maître fondeur et une maîtresse d’art ciseleuse. Et, enfin, des stèles en bois. « Pour mettre en valeur le bois de la Caraïbe, sourit-elle. C’est aussi un moyen d’exprimer des idées, la féminité et le mouvement. »
De son passage au Grand Palais éphémère, Seraphyn Danet ne garde que d’excellents commentaires. Pour preuve, ses créations ont été sélectionnées pour intégrer le lot des pièces mises aux enchères. « Pour une première, c’est très bien », s’enthousiasme-t-elle.
Pour mieux appréhender le travail de Seraphyn Danet, celui-ci est visible sur son site : www.seraphyndesign.com

Journal de Saint-Barth N°1529 du 20/07/2023

Une nouvelle arme pour ralentir la construction

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