A l’occasion du Festival du Livre et du Jazz, les musiciens invités ont animé le mercredi 31 mars des ateliers au sein de l’école de musique de Colombier. Pour le plus grand plaisir des élèves présents.
à l’école de l’improvisation, l’erreur n’existe pas. Tel est le message que le saxophoniste Michaël Chéret s’est efforcé de transmettre à ses élèves d’un jour, le mercredi 31 mars. Dans le cadre du Festival du Livre et du Jazz, l’ensemble des musiciens invités ont animé une série d’ateliers au sein de l’école de musique Alcide Terrac de Colombier. Des rencontres on ne peut plus enrichissantes pour les élèves qui ont pu y participer. Notamment pour les violonistes et violoncellistes qui, en cette occasion, ont pu s’initier à la fois au Jazz et à l’art de l’improvisation. Pas une mince affaire !
Professeur au conservatoire de Lyon, Michaël Chéret n’a pas boudé son plaisir à distiller quelques bribes de son savoir aux sept élèves qui, archet en main, ont studieusement pris place devant ses compères Cédric Caillaud (contrebasse), Didier Ottaviani (percussions), Thomas Gaucher (guitare), Pierre Guicquéro (trombone) et lui. « C’est hyper sympa, s’enthousiasme-t-il derrière son masque. On a abordé les grands principes du Jazz et puis on a improvisé sur des accords en travaillant sur le morceau Blues Bossa. » Un exercice qui n’a pas toujours été évident pour les élèves.
Pas de timidité
Quintes, mesures, rythmes, notes, tout le vocabulaire musical a défilé. Mais les apprenties, même les plus jeunes, ont suivi avec ferveur, intérêt et sans la moindre trace d’hésitation. « Aucune ne s’est montrée timide et, à la fin, on a réussi à improviser sur un blues de Sonny Rollins (célèbre saxophoniste) que l’on a appris à l’oreille », s’étonne presque le musicien. « Certaines tonalités sont plus difficiles pour de jeunes violons, donc nous les avons transposées pour que ce soit plus simples », précise-t-il. L’exercice n’a pas manqué de séduire les élèves.
Blanche, âgée de douze ans, pratique le violon depuis cinq années. Mais jamais elle n’avait abordé un tel registre musical. « Jouer en même temps que de nouveaux instruments, c’était vraiment bien, assure-t-elle dans un sourire. Et puis j’ai appris à faire de l’improvisation ! » Pressée par le temps, son violoncelle à bout de bras, une autre élève lance en filant vers sa voiture : « J’ai appris plein de trucs ! » Les “cordes” n’ont pas été les seules à bénéficier des enseignements du jour.
Le Jazz, une musique accessible à tous
En effet, deux pianistes ont écouté avec attention les conseils de Ludovic de Preissac, tandis qu’un troisième atelier consacré au chant et animé par Audrey Lenoir a réuni six participantes. « Le but de ces ateliers et de faire comprendre que le Jazz est une musique accessible à tous, explique Christian Hardelay, président de l’association Saint B’Art, organisatrice du Festival. Le Jazz a une consonance élitiste alors que cette musique est partagée par tout le monde, sans même s’en rendre compte. » De plus, au-delà des concerts, la mise en place de ces ateliers permet aux élèves de se confronter à un enseignement qui ne leur est pas habituel. Sous la coupe de grands musiciens, ce qui n’est pas le détail le plus négligeable.