Le concours de contes et nouvelles a débuté. 62 enfants de Saint-Barthélemy ont d’ores et déjà rendu leur copie, en participant à deux ateliers animés par des enseignants bénévoles, les samedis matins.
Activité inhabituelle au collège, pour un samedi matin. Soixante-deux élèves sont venus passer la matinée dans les salles de classe pour écrire leur conte ou nouvelle, dans le cadre du concours «jeune plume» organisé par l’association Saint B’Art.
« Un lutin qui fait les gros yeux quand il louche... »
L’an dernier, ils étaient 47. Beaucoup participent pour la seconde fois, dont la gagnante 2017 Matilda, jeune fille qui rêve de devenir entomologiste. Le rêve, justement, est le thème de cette année. Et cela inspire les enfants, comme cet élève de CM2 qui s’imagine en Spider-Man, son héros. Ou encore Aurélia, qui a presque terminé son conte : « C’est l’histoire d’une princesse qui ne se plaît pas dans sa vie car elle ne se trouve pas très belle. Son rêve à elle, c’est d’être bien dans son corps », explique-t-elle. Sa voisine, Lou, a déjà terminé de noircir ses pages, qui racontent les aventures d’une «très belle reine, qui croise un lutin rêveur qui fait les gros yeux quand il louche et postillonne quand il parle fort...»
Les deux écolières n’ont pas hésité quand on leur a proposé ce concours, quitte à « sacrifier» deux samedis matins. «Ce qui m’a donné envie, c’est de réciter des poésies en classe. On a appris Victor-Hugo, des poèmes liés au cyclone pour arrêter d’y penser, et là on est en train de lire Charlie et la Chocolaterie, c’est trop bien !»
«Fini !», entend on au fond de la salle. Evan a terminé son conte. « Un jeune garçon trouve un livre sur Barbe Noire à la bibliothèque. Il doit trouver plusieurs objets cachés dans différentes époques », narre le jeune garçon. « Un méchant pirate le piégea, mais un bûcheron lui coupe la tête...» L’enseignante qui les encadre, en poste à l’école de Lorient, l’aide à parfaire son récit.
« Des gens exceptionnels »
A l’étage, les 4e, eux, rédigent des nouvelles. Jeanne et Valérie, passionnées de lecture et écriture, participent depuis la 6e au concours de Saint-B’Art. « J’adore écrire, quand j’étais petite, je voulais être auteur », explique la seconde. En quelques années, les deux amies considèrent que le concours « est de mieux en mieux ». « Du coup, il faut qu’on s’améliore nous aussi », glisse Jeanne, inspirée par le thème du rêve. « Le truc, c’est de ne pas tomber dans la facilité, et raconter une histoire avec le personnage qui se réveille à la fin. »
La petite dizaine de professeurs bénévoles est ravie de l’affluence des élèves volontaires, et de l’ambiance studieuse. Le matin, ils ont même offert une petite ovation aux élèves présents, à la fin du discours de Christian Hardelay, président de l’association Saint-B’Art. «Je leur ait dit qu’il faut être courageux pour écrire, et que prendre le risque de se lever un samedi matin pour coucher sur le papier les rêves qu’ils ont dans la tête, ça fait d’eux des gens exceptionnels.»
D’accord avec lui ? Si oui, le concours dédié aux adultes, qui consiste à rédiger un conte ou une nouvelle, sur le même thème, est ouvert jusqu’au 13 avril.
> Infos et inscriptions par e-mail à cette adresse : leilanazzal@yahoo.fr.
JSB 1264