Le Wall House de Gustavia accueille jusqu’au 31 août une exposition collective qui réunit quatre artistes locaux, avec pour thème principal la lumière et ses innombrables reflets.
Des peintures, des photographies, des sculptures. Avec “Que la lumière soit”, le titre donné à l’exposition, le Wall House offre quatre mois d’éclairage à quatre artistes de Saint-Barth. Depuis le 30 avril et jusqu’au 31 août, une partie de leurs créations est visible dans la salle principale du musée de la Collectivité.
« Faire du bien »
De son propre aveu, Vanessa Thuillier aime « tous les arts ». Du violoncelle à la danse en passant par les arts plastiques, elle s’adonne également à la photographie. Elle présente au Wall House une série de clichés de Saint-Barth qui « parlent de la lumière mais aussi du temps ». Elle explique : « En ces temps de crise, on pourrait être dans le défaitisme. Mais il faut mettre le film sur pause, observer la nature et tout ce qui nous entoure. Cette exposition est là pour nous faire du bien. » Une envie de transmettre du bien-être qui anime aussi l’autre photographe de l’exposition, Julie Fumat.
« Saline, la nature par excellence »
Son terrain de jeu, celui sur lequel elle pose son regard en permanence, est à Saline. Grande Saline, plus précisément. « J’y habite depuis des années et mon travail repose essentiellement sur Saline », assure l’artiste, qui capture des images depuis plus de vingt ans. Les effets de lumière, les ombres, tout en fait pour elle un lieu unique. « Car il ne cesse d’évoluer, de changer en fonction du temps qui passe ou de la météo, détaille-t-elle. J’effectue un travail récurent de la recherche de l’instant, des couleurs. Saline, c’est la nature par excellence. »
« Aller de plus en plus loin »
Est-il encore utile de présenter Pati Guyot ? Arrivée à Saint-Barth en 1983, elle est depuis de - presque - toutes les aventures artistiques de l’île. Par conséquent, difficile d’imaginer une exposition sur un thème comme celui de la lumière sans elle. Elle présente au Wall House une série de tableaux dont elle a voulu qu’il s’en dégage une « ambiance antillaise ». L’artiste souligne « les réflexions de la lumière sur la mer, les reflets des nuages, la chaleur, les contrastes ». Elle évoque « l’air qui vibre », des « couleurs subtiles et parfois irréelles ». Saint-Barth, en somme... « J’essaye toujours d’aller derrière les peintures, de créer plusieurs profondeurs, d’aller de plus en plus loin, en essayant de retranscrire les odeurs, les bruits », précise Pati, toujours animée de la même passion.
Un apaisement sculpté
Parmi les artistes exposé(e)s, Igor Couston est le seul dont les œuvres ne sont pas accrochées au mur. Et pour cause, il s’agit de sculptures. Des œufs surmontés de cornes, en grès et en céramique, d’une délicatesse qui illustre à merveille l’état d’esprit de leur créateur. « Elle sont à la fois mon Ying et mon Yang, la Terre et la Lune, le masculin et le féminin, confie-t-il. Ça marche ensemble. J’ai toujours adoré la forme de l’œuf, cet apaisement. » Installé à Saint-Barth depuis 2018, Igor fréquente l’île depuis son enfance et savait qu’il finirait par s’y installer. « C’est depuis que je suis ici que j’ai fait de la sculpture mon métier, sourit-il. J’ai commencé vers l’âge de onze ans. Je pense sculpture mais j’utilise ma technique d’artisan. Toutes les pièces sont tournées. »
L’exposition est visible du lundi au samedi aux heures d’ouverture du musée.
Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 15h à 19h, le mercredi de 14h à 19h et le samedi de 9h30 à 13h.
L’entrée est gratuite.
