Saint-Barth -

Lancement du Saint-B’Art Livre et Jazz Festival

Un peu de culture, ça ne peut jamais faire de mal. S’il tel n’est pas le slogan de l’association Saint-B’Art, il pourrait toutefois parfaitement résumer la mission qu’elle s’est donnée à Saint-Barthélemy depuis plus de vingt ans. Celle d’apporter aux habitants et aux visiteurs de l’île une ouverture sur le monde par l’intermédiaire de l’expression artistique. Quelle qu’elle puisse être. Son rendez-vous annuel et désormais traditionnel qu’est le Livre et Jazz Festival en est la parfaite illustration. A partir de lundi prochain, le 24 mars, l’association présidée par Christian Hardeley propose à Saint-Barthélemy d’aller à la rencontre d’une kyrielle d’artistes aux disciplines et talents aussi divers que variés.
Dans un premier temps, ce sont les lettres, les photographies et les illustrations qui seront mises à l’honneur. Avec la photographe Véronique Larrue, qui exposera ses œuvres au musée du Wall House jusqu’au 6 avril et fera la liaison entre l’écriture, la musique et la photographie. «Photographier, c’est se focaliser sur le présent, regarder autrement le monde qui nous entoure, s’évader de la réalité pour transmettre une émotion », déclare l’artiste.
Benjamin Chaud, illustrateur et auteur pour la jeunesse, sera également de la partie. Pépite 2016 du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, il a été sélectionné de 2017 à 2020 pour le prestigieux prix suédois, le Lindgren. Il exposera des œuvres au Wall House, interviendra dans les écoles de l’île et conduira des ateliers artistiques le mercredi 26 mars à la bibliothèque territoriale (voir programme ci-contre).

L’artiste plasticienne Flora Guéton fera étalage de ses talents en créant, chaque fin d’après-midi, une œuvre au sein de la galerie du musée du Wall House. « D’un naturel hypersensible, ma création me permet de survivre dans un monde dont je n’ai pas les codes et d’exprimer le trop plein d’émotions qui s’entremêlent en moi », affirme-t-elle.

L’association Saint-B’Art propose également de partir à la découverte de Desta Haile. Educatrice, musicienne, écrivaine, cette artiste britanico-erythéenne née à Bangkok enseigne les langues, la communication interculturelle et le théâtre depuis plus de vingt ans. « Jongleuse de la voix », comme la décrit l’association Saint-B’Art, elle emportera les spectateurs par le langage et la musique de la Thaïlande à la Barbade en passant par la France, la Côte d’Ivoire, la Jordanie, le Brésil ou encore l’Angleterre. Elle sera présente au musée du Wall House du 24 au 29 mars et interviendra dans les écoles.

China Moses, JP Bimeni et Thomas Kahn
Il n’est pas question que la musique prenne le pas sur l’écriture, la photographie ou tout autre forme artistique représentée lors du Festival.
Néanmoins, dès le 29 mars, le volet Jazz va s’ouvrir avec une artiste internationale aux multiples talents : China Moses. Autrice, compositrice, interprète mais aussi productrice, l’artiste ouvrira le festival par un concert au restaurant L’Esprit, le samedi 29 mars.
« Résolument authentique, sa musique résiste à ce que tant d’étiquettes et de critiques désirent, la catégorie », écrivent les organisateurs. Née en 1978 à Los Angeles, aux Etats-Unis, China Moses est la fille de la célèbre chanteuse Dee Dee Bridgewater et du réalisateur Gilbert Moses. Elle est repérée dès l’âge de 18 ans, en 1996, avec la sortie d’un morceau intitulé Time. Depuis, China Moses a signé huit albums qui réunissent rythm’blues, jazz, soul, blues… « Franches et sans peur, les chansons de China témoignent d’états émotionnels fugaces et de récits prolongés, souvent tournés vers l’introspection, écrit Saint-B’Art. Sa voix est un ruban de satin enroulé autour d’une flamme crépitante. » China Moses se produira avec ses musiciens le lundi 31 mars au Manapany et le 1er avril au Tropical. Avant de céder le micro à JP Bimeni.
Chanteur et musicien originaire du Burundi, cet artiste considère la musique comme sa « grande évasion ». Trois ans après son premier album Free me, ce soulman renoue avec « des orchestrations irrésistibles » en compagnie de sa formation espagnole, The Black Belts. De l’énergie, une réflexion sur le monde, de l’élégance et du groove attendront les spectateurs du festival qui iront l’écouter le vendredi 4 avril au Guanahani, le 5 chez Eddy’s et le 7 au Sélect.
Pour la troisième année consécutive, l’association Saint-B’Art et le public du festival vont retrouver la soul fiévreuse de Thomas Kahn. Capable d’éveiller puis d’enflammer son auditoire par la passion et l’énergie qu’il déploie sur scène, Thomas Kahn aura l’honneur d’assurer la clôture du Jazz Festival. Avec, sans nul doute, des prestations endiablées.
En plus de ses concerts le 10 avril au Barthélemy, le 11 au Saint-Barth Yacht Club et le samedi 12 à l’Arawak, Thomas Kahn animera une «master class » au kiosque à musique de Gustavia le 9 avril pour les musiciens de l’île. Les trois têtes d’affiche seront bien évidemment accompagnées de leurs musiciens, plus talentueux les uns que les autres.
A noter que le dimanche 6 avril, des musiciens offriront une « parade New Orleans » dans Gustavia à l’occasion du marché de Saint-Barth. Une occasion de plus de célébrer, de jour comme de nuit, un événement dont la popularité n’a d’égale que sa richesse et sa diversité.

 

Conférence sur le plancton et les algues

« Comment les algues peuvent sauver le monde » est le titre d’un ouvrage écrit par Vincent Doumeizel et illustré par Léa Tilly. Le premier est conseiller océan au Pacte mondial des Nations Unies et, depuis plusieurs années, promeut l’utilisation des algues pour contribuer à résoudre les grandes crises mondiales actuelles, qu’elles soient alimentaires, sociales, climatiques ou environnementales. Invité à Saint-Barthélemy en 2023 par l’association Saint-B’Art, il avait fasciné son auditoire par ses connaissances.

Pour Léa Tilly, ce sera une première. Architecte de formation, fervente défenseuse de la cause environnementale, elle utilise ses illustrations comme un outil au service de la lutte contre le réchauffement climatique et les injustices sociales.
Avec Vincent Doumeizel, elle animera une conférence le mercredi 26 mars dans la grande salle de la capitainerie sur le thème du plancton et des algues.

 

Journal de Saint-Barth N°1608 du 20/03/2025

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