Saint-Barth - FLo film Géraldine Danon

L’actrice à la carrière cinématographique chargée, Stéphane Caillard s’est glissée dans la peau de la navigatrice Florence Arthaud, dans le biopic « Flo ».

Les gens qui ont beaucoup aimé Florence seront ravis de la découvrir sur grand écran

La Saint-Barth d'adoption, Géraldine Danon, vient présenter « Flo », son biopic sur la vie de la navigatrice et amie, Florence Arthaud, en avant-première, le vendredi 4 août, dans le cadre du mini festival de cinéma organisé par l'Ajoe. La comédienne et réalisatrice, toujours engagée pour la cause scientifique et écologique avec son mari, le navigateur Philippe Poupon, se confie pour le Journal de Saint Barth.

 

Géraldine, pouvez-vous nous présenter votre long métrage « Flo », le biopic consacré à la célèbre navigatrice Florence Arthaud, qui sera présenté en avant-première sur le plateau de l'Ajoe le vendredi 4 août ?  
C'est avant tout un portrait de femme. Il se trouve que Florence Arthaud est un grand marin et une grande aventurière, mais c'est surtout une femme extraordinaire qui va au bout de ses rêves et qui se donne les moyens de gagner. Une femme qui pouvait battre les hommes sur leur propre terrain, la course à  la voile, et qui  ne se fixait aucune limite pour atteindre ses objectifs.

Dans quel cadre votre expérience du monde marin vous a servi dans la réalisation du film ?
J'ai apporté un soin tout particulier à l'aspect maritime du film de part mon expérience et mes amitiés pour les marins et pour la mer. Je me suis attachée à faire les plus belles images possibles des bateaux en mer. Par exemple, Pierre 1er, le trimaran avec lequel Florence a gagné la Route du Rhum, est dans le film, tout comme l'Argad, avec lequel elle est tombée à l'eau au large du Cap Corse en 2011. Et les autres modèles sont des répliques parfaites. Mais c'est avant tout un film qui raconte une femme de ses 17 à ses 55 ans.

Vous évoquez Pierre 1er, le bateau fétiche de votre amie navigatrice, que votre mari Philippe Poupon a skippé pendant la route du rhum 2022 pour le ramener aux Antilles pour le bien du tournage justement...
Oui ! Pour tout vous dire, j'ai soumis l'idée à mon mari de participer à la route du rhum avec ce bateau afin de le rapatrier et de faire une belle course en l'honneur de Florence. Le trimaran est parti des Philippines, s'est fait attaquer par des pirates au large de la Somalie mais est arrivé à bon port, sain et sauf, pour faire la course transatlantique et enchainer avec le tournage du film.

La distribution de votre film biographique Flo est impressionnante (Alexis Michalik, Didier Bourdon, Charles Berling, Maryline Canto...) Qu'avez-vous fait pour convaincre autant de bons acteurs à participer à ce projet ?
La même chose qu'a fait Florence Arthaud pour convaincre ses partenaires de la suivre dans la Route du Rhum. Quand on croit en ce qu'on fait on  arrive à embarquer des gens avec soi... C'est un casting assez éclectique dont je suis très fière.

Pouvez-vous nous parler de l'interprétation de l'actrice Stéphane Caillard, qui tient le premier rôle ?
Je castais beaucoup de comédiennes pour interpréter Florence Arthaud mais dès que j'ai vu Stéphane, j'ai su que c'était elle. Elle a la grâce, la force et la fragilité qui caractérise les grands champions et les belles personnes comme Florence. Elle s'est donnée corps et âme au projet et au-delà de la ressemblance physique, je n'avais pas envie de faire de caricature, on a beaucoup travaillé sur la voix, sur la posture et sur l'intériorité.

Concernant la trame, vous avez travaillé avec le co-scénariste qui a le plus le pied marin dans le cinéma français, Yann Quéfellec, pourquoi ce choix ?
Je trouvais dans son livre, "La Mer et au-delà", un certain parfum de Florence Arthaud, je lui ai donc proposé de me rejoindre pour l'écriture du film. Je trouve qu'il a une très belle façon de parler de la mer et de la vivre aussi. J'étais très heureuse de pouvoir partager ce travail avec lui.

Qu'est-ce que représente Saint Barthélémy pour vous et quel est votre ressenti à l'idée de faire l'avant-première de votre film sur l'île ?  
Saint Barth, c'est là où je suis, où je me sens bien. Je suis chez moi ici depuis de nombreuses années maintenant. Quand on est pas sur le bateau, on est très souvent ici. La première fois que je suis venu à Gustavia, j'avais 4 ans ! En période d'écriture, c'est une ile qui m'inspire effectivement, et c'est un rêve pour moi que mon film passe en premier, ici, pour les nôtres, pour les gens de chez nous, à l'Ajoe, à Saint Barthélemy. Je sais que les gens qui ont beaucoup aimé Florence Arthaud ici seront ravis de la découvrir sur grand écran.


D'ici la sortie nationale de votre film « Flo », prévu pour le 29 novembre prochain, quel va être votrequotidien ?      
Tout est allé très vite, entre l'écriture du scénario, le montage financier, le tournage et la post production, le film s'est trouvé prêt pour le festival de Cannes, en sélection officielle. Dès l'avant-première à l'Ajoe le 4 août, la promotion du film débute, il va faire la clôture du festival du film d'Angoulême le 27 août et sa promotion en métropole ira jusqu'à fin octobre. D'ici là, je souffle un peu et je me suis mise dans l'écriture de mon nouveau projet, inspiré d'un livre de Mélissa Da Costa, « Les Femmes du Bout du monde ».

Que pensait Florence Arthaud, votre amie, de vos expéditions polaires en famille ?
Florence était contente de nous voir partir. De base, elle n'avait pas trop envie de naviguer dans les pôles et je crois qu'à force de voir mes films et puis d'en discuter ensemble, elle avait des petites envies polaires qui arrivaient vers la fin de sa vie. Elle a toujours été très proches de notre famille, à nous soutenir dans tous nos projets.

Quels sont vos projets après le film « Flo » ?
Mon prochain long métrage, le second, se passera en Nouvelle Zélande, donc on va continuer de voyager. Par la suite, on a envie d'explorer l'Afrique, car c'est un continent que l'on ne connait pas assez.
 

> les billets sont en vente exclusivement en ligne sur le site de l’association (www.cine-ajoe.fr). Le tarif est unique : 6 euros.

Journal de Saint-Barth N°1529 du 20/07/2023

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