Saint-Barth - Festival de musique Hannah O'Neill

La Danseuse Etoile de l’Opéra de Paris, Hannah O’Neill, sera sur la scène du Festival de Musique les 10 et 11 janvier. ©Julien Benhamou /OnP

Festival de Musique - Des virtuoses pour s’élever jusqu’aux étoiles

Des danseurs du ballet de l’Opéra de Paris, des musiciens virtuoses qui se produisent dans le monde entier et un quartet de jazz aussi envoutant qu’époustouflant. Si des grincheux relèvent parfois le manque d’événements culturels à Saint-Barthélemy, aucune excuse ne leur sera accordée s’ils viennent à manquer la 41e édition du Festival de Musique. Du 10 au 19 janvier, la présidente du Festival, Corinne Hennequin, et tous les bénévoles de l’association organisatrice vont proposer aux habitants de l’île un plateau artistique de rêve.
« La musique classique, explique Corinne Hennequin, par sa nature intemporelle et universelle, transcende les barrières sociales et unit toutes les classes. D’où que l’on vienne, elle nous parle avec une voix commune, nous rappelant que l’émotion n’a ni rang ni frontière. » Pour incarner l’élégance, la beauté et la folle précision émotionnelle et artistique des œuvres qui seront interprétées pendant la durée du Festival, les organisateurs sont parvenus à constituer une « troupe » d’invités exceptionnelle. « Dans notre petite île paradisiaque, nous accueillerons soixante talentueux musiciens, danseurs, danseurs d’opéra, chefs d’orchestre, techniciens et bénévoles, s’enthousiasme Corinne Hennequin. Nous aurons le plaisir et l’honneur d’accueillir huit danseuses et danseurs du ballet de l’Opéra de Paris, dont Germain Louvet qui a participé à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. » De plus, la présidente a pris soin d’illustrer une volonté plus que légitime en mettant les femmes à l’honneur tout au long du Festival.

Du lac des cygnes à Don Quichotte
Le Festival va débuter par deux soirées de danse sur le plateau de l’Ajoe, à Lorient, le vendredi 10 et le samedi 11 janvier. Deux soirées dont l’ouverture sera assurée à 19h30 par les danseuses de Sylvie Millerot avec « Dance with Kim ». Elles abandonneront ensuite, sans doute bien volontiers, la scène aux danseuses et danseurs du ballet de l’Opéra de Paris. Les «étoiles» Hannah O’Neill, Germain Louvet et Marc Moreau, les «sujets» Aubane Philbert, Bianca Scudamore et Daniel Stokes, et les « coryphées » Jennifer Visocchi et Yvon Demol. Une première partie comprendra les interprétations suivantes : le lac des cygnes avec la valse de l’acte 1, le Parc, Clair de lune et Casse-noisette avec le pas de deux de l’acte 3. Après un entracte, la seconde partie sera la suivante : Run, la mort du cygne, Roméo et Juliette (pas de deux du balcon) puis, pour le final, Don Quichotte avec le pas de deux de l’acte 3.

Le lundi 13 janvier aura lieu en l’église catholique de Gustavia, à 18h30, un concert pour les enfants. Une interprétation du conte musical de Serge Prokofiev en 1936, Pierre et le loup, par huit des musiciens invités du Festival : Maureen Nelson au violon (Pierre), Alex Sopp à la flûte (L’oiseau), Alecia Lawyer au Hautbois (Le canard), Alec Manasse à la clarinette (Le chat), Andrew Brady au basson (Le grand-père), Bernard Scully au cor (Le loup), Matthew McClung aux percussions (Les chasseurs) et Blanche à la narration. L’un des nombreux rendez-vous à ne pas manquer. Aussi pour les petits qui découvriront ce conte, que pour les plus grands qui, pour certains, ont eu en leur possession lorsqu’il était enfant le 45 tours de Pierre et le loup dont l’écoute les faisait frémir à chaque entrée en scène du cor ou, pour les plus sensibles, du hautbois !

 

Le concert à la bougie
S’il est un instant magique durant le Festival, c’est sans nul doute celui du concert à la bougie en l’église anglicane de Gustavia. Il est prévu pour le mardi 14 janvier à 19h30. Les spectateurs pourront y écouter le quintette à cordes en Ut majeur de Frantz Schubert interprété par Jessica et Kobi Malkin (violons), Rebecca Young (alto), Owen Young et Oliver Herbert (violoncelles). Mais aussi la suite pour violoncelle seul n°1 en sol majeur de Bach par Francis Gouton, le duo « des lunettes » en Mi bémol majeur de Beethoven par Rebecca Young (alto) et Leonard Frey-Maibach (Violoncelle) et, pour finir, trois préludes pour quatuor et violoncelles de Gershwin par Oliver Herbert, Owen Young, Francis Gouton et Leonard Frey-Maibach. Une soirée qui se poursuivra après l’entracte avec les interprétations de la Pièce solennelle pour quatuor et violoncelles d’après Lohengrin, un duo pour violon et violoncelle de Kodaly, l’Assobio a jato de Villa-Lobos et le Quintette à cordes en Ut majeur de Boccherini.

 

Soirée orchestrale

La soirée orchestrale sera dirigée par la cheffe d’orchestre Rei Hotoda. ©DR

Le mercredi 15 janvier, les amateurs, éclairés ou non, de grande musique seront conviés en l’église de Lorient pour la soirée orchestrale dirigée par la cheffe d’orchestre Rei Hotoda. Au programme, l’ouverture Ruslan et Ludmila  de Glinka, la symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol de Mozart, l’arrivée de la reine de Saba de Hendel, le concerto pour contrebasse de Koussevizky puis, après l’entracte, la symphonie n°9 du Nouveau monde de Dvorák.

 

Récital de piano et musique de chambre

La pianiste Olga Zado se produira pour le récital de piano et musique de chambre, jeudi 16 janvier. ©DR

Jeudi 16 janvier, retour en l’église catholique de Gustavia pour le récital de piano et musique de chambre. Pour cette soirée, qui débutera à 19h30, c’est la magicienne du piano Olga Zado qui emportera l’auditoire en de sublimes contrées musicales. Ce, à travers les interprétations du trio pour hautbois (Alecia Lawyer), basson (Andresw Brady) et piano de Francis Poulenc, La Mazurka de Chopin, la Fantasie Stücke pour clarinette (Jon Manasse) et piano de Schumann, l’Introduction et Polonaise brillante de Chopin avec Nina Bernat à la contrebasse. Après l’entracte, le quintette pour piano et cordes n°2 en La majeur de Dvorák se fera entendre par l’intermédiaire des violons de Jennifer Frautschi et d’Alexi Kenney, de l’alto de Nora Chastain et du violoncelle de Francis Gouton.

 

Des extraits d’opéras italiens
Pour la soirée du vendredi 17 janvier en l’église de Lorient (à 20 heures), le chef d’orchestre Ted Sperling dirigera les musiciens pour des extraits d’opéras italien. Au programme, des œuvres extraites du répertoire de Rossini, Puccini et Verdi. Du barbier de Séville en passant par Guillaume Tell, La Bohème, La Traviata, Otello ou Rigoletto.

 

Un final jazz en l’église anglicane


Pour clôturer le Festival, une fois n’est pas coutume, c’est un quatuor de jazz qui investira pour deux soirs (samedi 18 à 19h30 et dimanche 19 janvier à 18 heures) l’église anglicane de Gustavia : March Mallow. Sous la voix solaire d’Astrid Veigne, Eric Doboka à la guitare, Thomas Plès à la contrebasse et Christian d’Asfeld au piano emmèneront les spectateurs dans un univers moins « classique ». Quoique…

La billetterie est ouverte sur le site du festival