A l’occasion du Festival Ecritures des Amériques, les écrivains Alexandra Schwartzbrod et Santiago Amigorena ont répondu à l’invitation de l’association Saint-B’Art. Vendredi 26 novembre, ils sont d’abord partis à la rencontre des élèves de la classe de seconde du collège Mireille Choisy. L’occasion pour les auteurs de partager leur passion avec les adolescents. « J’adore tout ce que je fais, a ainsi affirmé Alexandra Schwartzbrod, écrivaine mais également rédactrice en chef adjointe du quotidien Libération. Si je dois vous donner un conseil, c’est de faire quelque chose que vous aimez. On passe tellement de temps à travailler, autant faire quelque chose qui vous plait. » Partager leurs passions, mais aussi leurs petites habitudes. « J’écris très tôt le matin, à la plume très fine, confie Santiago Amigorena. L’après-midi, j’écris autre chose, mais cette fois sur l’ordinateur. Et puis quand je n’écris pas, je lis. » Des occupations qui paraissent sans doute lointaines pour une génération élevée à l’immédiateté et à l’interaction permanente.
A la nuit tombée, c’est au Brigantin que les invités de Saint-B’Art ont retrouvé leurs lecteurs. Une cinquantaine de personnes s’est installée dans la cour du musée. Tandis que la soirée débute, animée par Sylvie Pollien, une pluie fine commence à perler sur Gustavia. Minute après minute, elle s’intensifie. Des parapluies s’ouvrent alors au-dessus d’Alexandra Schwartzbrod et Santiago Amigorena qui, micro en main, ne fuient pas ces quelques gouttes pour évoquer leurs œuvres et la manière dont ils les composent. « J’écris pour survivre au passé », lance ainsi Santiago Amigorena, avant de glisser : « Je finirai par écrire un recueil de poésies. Ce n’est plus ce qu’on lit aujourd’hui mais pour moi c’est l’essence de la littérature. »
«Trouvez l’auteur de polar»
Auteure de trois polars dont l’intrigue se déroule en Israël, Alexandra Schwartzbrod est évidemment interrogée sur son rapport à ce pays, où elle fût correspondante pour Libération. Pour expliquer la raison qui l’a poussé à écrire des romans, elle déclare : « Souvent, les journalistes voient les choses par au-dessus. J’ai voulu les observer par en-dessous. » Et d’inciter son auditoire, qui s’est progressivement réfugié sous les travées du Brigantin pour échapper à la pluie battante, à toujours trouver l’auteur de polar du pays dans lequel il voyage. « Car il vous donnera une très bonne idée de ce qu’est la vie dans ce pays », assure-t-elle.
La pluie parvient finalement à interrompre les échanges. Toutefois, ceux-ci se poursuivent à l’étage devant un buffet, un verre de Champagne en main. De la manière la plus conviviale qui soit.