Layla Berry est rentrée mardi sur l’île de Saint-Barthélemy, pour quelques jours de repos et de révisions avant ses partiels de janvier. Elle n’a pas été couronnée Miss France, mais a atteint le top 15 et s’est forgé une expérience unique.
Samedi soir à Marseille, l’élection s’est terminée autour de minuit, avec le couronnement de Miss Guadeloupe, Clémence Botino, devenue Miss France 2020. A Saint-Barth, les supporters de la locale Layla Berry, Miss Saint-Martin Saint-Barthélemy, y ont cru jusqu’au bout. La jeune fille a enchaîné sans accroc les chorégraphies, s’est bien exprimée au micro. Pour autant, elle n’a passé que la première étape, la présélection par un jury de quinze filles sur trente, effectuée en amont du jour J. « Je suis contente, surtout que dans les quinze, ce n’étaient que mes copines », sourit-elle au téléphone, depuis un taxi parisien. Fini les paillettes ; Layla a retrouvé son appartement dans la capitale, le temps de déposer les cadeaux gagnés à Miss France, et est repartie aussi sec, entre les grèves métropolitaines, pour attraper un avion direction Saint-Barthélemy. Quelques jours de repos en famille, à Saline, et déjà la suite moins glamour s’annonce : les partiels, début janvier. Retour brutal aux études d’économie de l’entreprise qu’elle suit à la Sorbonne. « J’ai du mal à me déconnecter. Le retour à la réalité, dans les grèves à Paris –je n’étais même pas au courant car nous étions coupées du monde… » avoue Layla. « Ça ne va pas être facile de retrouver ma vie normale. Il y a eu beaucoup d’engouement, et toute la pression redescend d’un coup. »
C’est le public qui a porté Miss Guadeloupe, contrairement à Miss Saint-Martin Saint-Barth qui est arrivée en 12e position sur 15 dans les votes des téléspectateurs. Vu la petitesse des îles, il est de toute façon difficile de rivaliser avec de grandes régions comme la Provence ou la Bourgogne. Sans compter qu’avec la crise actuelle à Saint-Martin, les préoccupations des habitants étaient loin des concours de beauté ces derniers jours. Le jury présidé par la footballeuse Amandine Henry a lui apprécié la candidate Saint-Barth, qu’il a classée cinquième sur quinze, à égalité avec Miss Alsace. Pas de regrets pour autant pour Layla Berry. « Je suis très fière de moi », assure la Saint-Barth. « Avant de monter sur scène, j’étais sereine, je n’avais pas vraiment le trac. Il faut dire que j’étais occupée à réconforter ma meilleure copine de l’aventure, qui était sur le point de renoncer au moment de monter sur scène. Elle pleurait, son maquillage s’est mis à couler… » Quand à Miss France 2020, « j’ai partagé ma chambre avec elle, les premiers jours à Tahiti. Elle est très gentille, très efficace aussi, elle était là pour gagner, elle l’a fait! C’est bien que ce soit elle », commente Layla, fair-play. Outre les amitiés nouées au fil des semaines avec d’autres candidates, « le concours Miss France m’a permis de confirmer qui j’étais au sein d’un groupe. J’ai beaucoup appris sur moi. » Elle n’oublie pas de remercier tout ceux qui ont voté pour elle (« ou ont essayé, je sais que certains ont eu des problèmes d’envoi»). Mardi depuis l’aéroport parisien, elle a enregistré une petite vidéo à destination de la population des Îles du Nord (visible sur la page Facebook du Journal de Saint-Barth).
Layla Berry est la première Miss Îles du Nord, sur les cinq qui ont participé à l’élection Miss France, à atteindre la demi-finale. Elle rentre surtout dans l’histoire pour être la première Saint-Barth à participer à Miss France ! Pour celles qui seraient tentées de marcher dans ses pas, une nouvelle Miss Saint-Martin Saint-Barthélemy sera élue l’an prochain pour participer au concours national.
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