Pour la 22e année, l’association Saint-B’Art organise son Festival de Jazz. Une édition qui débute ce jeudi par des ateliers musicaux dans les écoles. L’auteur, compositeur et fiévreux interprète Thomas Khan entrera le premier en scène, samedi soir à L’Esprit.
Son âme est sans doute plus Soul que Jazz, mais Thomas Khan dispose du talent nécessaire pour que s’effacent les frontières de style qui séparent trop souvent, dans l’esprit des puristes, les différents courants musicaux. Par conséquent, c’est le fiévreux, car passionné, auteur-compositeur-interprète qui va avoir l’honneur d’ouvrir la 22e édition du Festival de Jazz organisé par l’association Saint-B’Art. Par des ateliers musicaux, dans un premier temps, qui se déroulent ce jeudi matin avec les écoliers de l’île. Puis sur scène, samedi soir, au restaurant L’Esprit de Saline.
Qualifié de « petit prince de la soul moderne » par le magazine Rolling Stone, Thomas Khan est apparu au grand public en 2015 lors de sa participation à l’émission The Voice. Il a, depuis, parcouru un peu de chemin. Sans jamais s’écarter trop loin de ses amours musicales. « C’est super d’être considéré comme “le petit prince de la soul” mais j’ai aussi en face de moi des maîtres, des légendes et des mythes de cette musique, déclarait-il lors d’un entretien avec le magazine Toute la culture. C’est pour moi une première reconnaissance mais le chemin est encore long. »
Dans un autre entretien, l’artiste donne sa définition de la scène : « Dans une tournée, il y avait beaucoup de tapis au sol et c’était comme être dans son salon. Aujourd’hui il n’y a plus les tapis mais sur scène, ce qui se dégage pour moi, c’est la sensation d’être dans un salon, avec des gens autour. » La musique, il la conçoit comme un espace de liberté. « Mon métier, chanter est synonyme de liberté, assure-t-il. La musique que je présente sur scène va chercher des sonorités soul et modernes. Je suis inspiré par des artistes comme Lee Fields et Otis Redding. Il y a une énergie. La Soul est une musique qui est vraiment en connexion avec le public. Il y a vraiment un échange fort et très important, dans des émotions joyeuses ou plus tristes. »
Après sa prestation d’ouverture à L’Esprit, Thomas Khan se produira lundi soir au Manapany et mardi soir au Sélect. Il sera accompagné d’Eric Pigeon et Léo Moulin au saxophone, de Thomas Perier au clavier, de Kevin Diagne à la basse, de Julien Fihol à la guitare, de Baptiste Onzon à la batterie et de Seb Depeige à la trompette.
Le Quartet d’Annie Lalalove prendra la suite dès le jeudi 28 mars, Chez Eddy’s pour débuter. Puis le V.H. Sambin Sextet clôturera les dernières soirées du Festival. Avec des notes teintées de Caraïbe.
Le mot du président, Christian Hardelay, pour le partenaire historique du Festival, Richard Mille : "Le partenariat de Richard Mille avec l’association ST-B’ART n’est pas qu’une simple histoire de chronomètre et de temps. Ce sont plutôt deux histoires qui ont trouvé le bon tempo pour se retrouver au Rythme du beau et du mieux dans un environnement culturel qui aboli les frontières entre des mondes qui se côtoient sur une île des Caraïbes ! Nous remercions Richard Mille pour son soutien durable qui permet aux bénévoles de l’association Saint-B’ART d’imaginer et d’élaborer des projets culturels à la croisée des chemins du passé, de l’avenir, de la culture et de l’environnement."
Programme complet du Festival
Ateliers dans les écoles du groupe scolaire de Gustavia, l’école Saint-Joseph de Lorient, l’école Sainte-Marie de Colombier, le collège Mireille Choisy, la Mini-School, Caméléon Bleu. Avec « les passeurs passionnés » que sont l’illustratrice Véronique Massenot, l’illustrateur Sébastien Chebret, le scénariste de bande-dessinée Alain Gardinier, le dessinateur Renaud Garreta ainsi que l’écrivain, poète et acteur Hicham Nazzal.
- Des ateliers artistiques avec l’écrivain, poète et acteur Hicham Nazzal de 10 à 12 heures au collège.
|