Les salles étaient pleines et le public enchanté. Par la grâce des danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris ou le jazz très « années 50 » de March Mallow en passant par les nombreuses représentations de musique classique et d’opéra. Dire que l’édition 2025 du Festival de Musique a été un succès relève du plus spectaculaire euphémisme.
La deuxième édition sous la présidence de Corinne Hennequin, avec un comité musical et un groupe de bénévoles, perpétuent le même niveau d’excellence que le Festival s’est toujours efforcé d’atteindre. « Nous avons passé une semaine incroyable ensemble, intense en émotion, en générosité et en partage de musique », confie la présidente. Corinne Hennequin estime également que, cette année, le festival a attiré un public beaucoup plus large : « J’ai aperçu beaucoup de gens que je n’avais jamais vus en concert auparavant, et ils sont repartis avec des étoiles dans les yeux ; c’était gagnant-gagnant ! »
Pour la présidente, il est également important que l’événement « existe pour apporter une culture de haut niveau à Saint-Barthélemy pour le grand public qui pense que la musique classique et le jazz sont réservés à une élite ».
Pour conquérir le cœur d’un public plus jeune, le festival travaille avec les écoles de l’île, comme l’explique Corinne Hennequin : « Une visite de March Mallow au collège a eu lieu en début de semaine et a permis d’ouvrir l’esprit des élèves à un genre musical qu’ils ne connaissaient pas et qui est pourtant à la base d’une grande partie de la musique qu’ils écoutent aujourd’hui. »
Avec deux représentations à guichets fermés, une le samedi soir et une en fin d’après-midi le dimanche dans le jardin Brook Lacour de l’église anglicane, le jazz d’inspiration américaine de March Mallow a été un grand succès. La chanteuse française Astrid Veigne interprétant des titres incontournables comme « Summertime » et «Mr Bojangles ». De fait, le groupe a clôturé le Festival sous les cris et les bravos du public.
Bien sûr, la logistique consistant à faire venir plus de 60 danseurs, musiciens et chanteurs sur l’île ne manquera pas de se heurter à quelques difficultés, et cette année n’a pas fait exception. Le violoniste et chef d’orchestre Brian Lewis, un favori du festival et membre du comité artistique, a rencontré des problèmes de météo alors qu’il voyageait de Corée aux États-Unis à Saint-Barth et a complètement raté le concert de l’orchestre. Néanmoins, il a pu arriver sur l’île à temps pour la répétition et la représentation de l’opéra. Malheureusement, tombée malade, la cheffe d’orchestre Rei Hotoda n’a pu participer qu’à la répétition. Une absence qui n’a pas empêché l’orchestre d’interpréter un programme merveilleux, notamment la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak.Faut-il encore évoquer la magnificence du concert à la bougie ou la chaleureuse et familiale soirée de concert pour les enfants ? Une chose est sûre : comme chaque année, jamais le Festival n’aurait pu se tenir sans l’investissement de l’ensemble des bénévoles, des mécènes, de la Collectivité, mais aussi et surtout sans l’engagement, la ténacité et la passion de la présidente Corinne Hennequin et de Christian Hardelay.