Tout au long de l’année, la vie théâtrale de Saint-Barthélemy est rythmée par les mises en scène présentées au Théâtre du Paradis, à Gustavia, par SB Artists. Une programmation annuelle qui a pour point d’orgue le Festival, notamment parce qu’il offre d’autres vues, d’autres perspectives artistiques aux spectateurs de l’île. Qu’ils soient des fidèles du Paradis, des amateurs éclairés ou des curieux en quête d’évasion culturelle. « Ici, peut-être plus qu’ailleurs en raison de notre insularité, nous avons besoin d’artistes, d’auteurs, de passeurs de rêve, de gardiens d’histoire », écrit Nadège Emmanuelian, directrice artistique, en introduction du programme de la 21e édition du Festival, qui débute ce jeudi à 20 heures. « Un pays sans culture est un pays sans mémoire, aride, sombre, inhumain », ajoute-t-elle. Alors, pour ne pas s’abîmer en de telles profondeurs, SB Artists s’efforce chaque année de proposer des spectacles destinés à éveiller, réunir, partager.
Les tribulations de Georges et Fernand
Pour ouvrir le Festival, SB Artists propose de découvrir, ou de redécouvrir, jeudi et vendredi à 20 heures, la série française intitulée « Les tribulations de Georges et Fernand ». Elle conte les aventures et mésaventures de deux loosers un peu naïfs et fanfarons, qui rêvent d’être ce qu’ils ne sont pas. Georges est séducteur, sûr de lui impulsif, Fernand est peureux, jaloux et maladroit. Les sept épisodes, dont la durée oscille entre 6 et 12 minutes, seront projetés en intégralité. Une série écrite et réalisée par David Merlin-Dufey et Olivier Riche, avec David Merlin-Dufey, Olivier Riche, Sophie de Fürst, Nouritza Emmanuelian.
TZA, « Zéro »
Après la projection des aventures de Georges et Fernand, jeudi 18 et vendredi 19 mai, les planches du Paradis seront occupées à partir de 21 heures par l’artiste TZA. Musicienne, chanteuse, réalisatrice, elle interprète à travers son projet musical, entre rap et chant, les textes de Laura Jaïs. Enfant de Saint-Barth, TZA n’est autre que Nouritza Emmanuelian. « Une artiste qui conçoit la musique avec une dimension holistique », est-il souligné dans le programme du Festival.
Noémie de Lattre, « Féministe pour homme »
Samedi 20 et dimanche 21 mai, à 20 heures, c’est la comédienne Noémie de Lattre qui investira la scène du Paradis avec son spectacle intitulé « Féministe pour homme ». Auteure, interprète, metteuse en scène, elle parle des femmes et des hommes, évoque les thèmes du harcèlement de rue, des congés maternité, du plafond de verre et d’une multitude de stéréotypes. Un spectacle salué pour sa « pédagogie joyeuse », la « performance impertinente, forte et époustouflante » de Noémie de Lattre, mais aussi pour sa sincérité et sa bienveillance, « souvent drôle et parfois très émouvant ».
Les Funambules, « Elles »
Les 22, 23 et 24 mai à 21 heures, le collectif des Funambules prendra le relai pour un nouveau spectacle qui propose vingt chansons originales « pour faire entendre la voix des femmes ». Trois chanteuses, deux musiciennes multi instrumentistes et un pianiste vont se produire dans une formule acoustique afin d’interpréter des créations qui mêlent l’humour et l’émotion. Créé il y a dix ans par Stéphane Corbin, le collectif des Funambules rassemble près de 500 artistes autour de la lutte contre les discriminations. Leur précédent spectacle a permis de récolter 23.000 euros pour les associations SOS homophobie et le Refuge.
Pak’o major, « Chanzy »
Les 26 et 26 mai à 20 heures, l’artiste guadeloupéen Pak’o Major jouera sa pièce de théâtre intitulée « Chanzy ». Musicien, compositeur, metteur en scène, le comédien a présenté pour la première fois sa création en 2019 à la Jamaïque puis en janvier 2021 en Guadeloupe sur le scène nationale Artchipel. « Danzy » conte l’histoire d’un jeune homme qui vient d’être arrêté par la police parce qu’il a verrouillé la porte de la maison de sa tante avant de prendre sa voiture. Placé en garde à vue, il s’endort et rêve d’un accident survenu dans son enfance.
> Les billets sont en vente sur le site du Festival (www.festivaldetheatredesaintbarthelemy.com) au tarif unique de 25 euros la place. Il est précisé que les billets ne sont « ni échangeables ni remboursables ».