Didier Laplace pour Coral Restoration et Rudi Laplace pour INE ont tous deux demandé une subvention pour 2019. Seul le second a eu gain de cause.
« Nous avons reçu deux demandes. Une demande que j’ai proposé de ne pas honorer car nous n’avons eu aucune justification sur l’utilisation du budget 2018 alors que l’an dernier, nous lui avions octroyé 30.000 euros. La demande concernait, cette fois, l’achat d’un bateau et d’une camionnette. Ce sont des fonds publics, même si l’association fait du bon travail, je considère que la moindre des choses est de justifier leur utilisation », explique Micheline Jacques, qui fait allusion ici à Coral Restoration. « Concernant la seconde demande, l’association a fait un travail formidable. Ils ont replanté 12.000 plants à l’étang de Saint-Jean, il suffit d’aller voir. Nous leur avions accordé 5.000 euros l’an dernier, je propose qu’on leur donne 10.000 cette année. »
« Sur ces deux demandes, l’une n’a pas fourni les documents, l’autre n’a pas fourni les documents non plus », tacle Hélène Bernier (Saint-Barth Autrement), qui reproche à Micheline Jacques de n’avoir pas réuni la commission pour qu’elle étudie ces demandes et de n’avoir pas transmis les documents aux élus qui y siègent. L’élue évoque aussi une affaire de « 18.000 euros de frais de bouche pour deux missions de l’association de Rudi Laplace, et huit personnes qui ont bénéficié de l’hébergement gratuit à Saint-Jean… » « Il y a eu deux sessions de six semaines avec à chaque fois des bénévoles qui mangent matin et soir », rappelle Micheline Jacques, agacée. « Normalement, les bénévoles sont hébergés au Guanahani, mais il a été détruit par l’ouragan Irma. Nous avons donc mis à disposition le centre d’hébergement de Saint-Jean. J’estime que c’était le moins que l’on pouvait faire pour cette association. »
Corinne Fébrissy, conseillère territoriale Saint-Barth D’abord, intervient : « J’ai vu une publicité sur Facebook pour cette association, qui disait “Venez gratuitement à Saint-Barth, vous serez logés et nourris”… Pour moi, ce n’est pas une bonne chose pour l’île de dire ça sur les réseaux sociaux. Est-ce qu’ils seront logés chaque année au centre d’hébergement ? » « Pas forcément. C’était un dépannage », répond Micheline Jacques. « Ils passent un entretien de motivation avant d’être recrutés, c’est sérieux. »